Santé publique : les décès liés à l’environnement en hausse dans le monde

Samedi 3 Novembre 2018 - 11:49

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Le Bureau régional d’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, dans un communiqué de presse en prélude à la troisième conférence interministérielle qui se tiendra du 6 au 9 novembre à Libreville, au Gabon, sur le thème « La santé et l’environnement », un taux élevé de cent mille morts dans toutes les régions du monde.

En Afrique, explique le communiqué de l'OMS, 23% des décès prématurés sont attribuables à des causes environnementales, soulignant également que le continent est depuis longtemps aux prises avec des problèmes d’accès à l'eau potable ; d’assainissement inadéquat, d’infrastructures médiocres, de changement climatique et de l’urbanisation rapide non planifiée.

Avant l’ouverture officielle de la session, les experts aborderont pendant plusieurs jours des thèmes liés à la santé et l’environnement. Parmi ceux-ci, figurent l’élimination progressive de la peinture au plomb dans la région africaine; les initiatives « Breathlife » et Urban health »; l’engagement des municipalités et gouvernements locaux dans l’exécution des interventions en matière de santé et d’environnement; la sécurité sanitaire mondiale et la sécurité environnementale .

En ce qui concerne l’engagement des municipalités et gouvernements locaux dans l’exécution des interventions en matière de santé et d’environnement, le communiqué indique que plus de 50% de la population mondiale vit dans les zones urbaines et ce pourcentage devrait atteindre 70% d’ici à 2050. Au cours des quinze prochaines années, ajoute le texte, les villes africaines accueilleront trois cents millions de nouveaux citadins.

La construction d’infrastructures urbaines a eu un impact sur l’utilisation des terres, la consommation des ressources, les émissions de gaz à effet de serre, la pression sur les écosystèmes et exercera une influence sur la qualité de vie, la santé et le bien-être de la population.

Sur le thème sécurité sanitaire mondiale et sécurité environnementale : face aux questions et menaces émergentes dans le contexte des objectifs de développement durable de 2030, poursuit le document, les pays africains sont confrontés à une récurrence d’urgence de santé publique avec une morbidité, une mortalité et une invalidité élevées. Parmi les facteurs qui contribuent à ces situations figurent les risques environnementaux, sources des maladies infectieuses. « En général, la sécurité environnementale est déterminée par les changements environnementaux, la taille et la croissance de la population et la répartition inégale des ressources », relève le communiqué.  

Notons que la conférence interministérielle est organisée conjointement par l’OMS et l’Organisation des Nations unies- Environnement, dix ans après l’adoption historique de la déclaration de Libreville par les ministres africains de la santé et de l’environnement.   

Elle vise à stimuler les politiques et les investissements relatifs aux liens entre les secteurs de la santé et de l’environnement, à contenir un plan d’action stratégique et à identifier les nouvelles menaces dans le contexte de la sécurité sanitaire mondiale.  

Lydie Gisèle Oko

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