Santé publique : première Journée internationale du technologiste biomédical

Mardi 15 Avril 2014 - 19:25

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À l’occasion de cette journée mondiale, l’Association congolaise des technologistes biomédicaux (Acoteb) que dirige Constant Gongault, a organisé le 15 avril à Brazzaville, des échanges sur le thème de l’amélioration de la qualité au laboratoire 

Le principal orateur, le Dr Ray Mankelé, a souligné que « le laboratoire joue un rôle important dans le système de santé publique ». Et de poursuivre : « Il est un outil incontournable de surveillance épidémiologique et de diagnostic fiable et crédible d’une pathologie. Actuellement, pour un pays, il est nécessaire d’avoir un laboratoire national de référence qui assure le contrôle de qualité des examens médicaux. »

Le conférencier a insisté également sur les principaux critères sur lesquels les laboratoires doivent se fonder pour espérer s’inscrire parmi les plus fiables et les plus crédibles en termes de résultats d'examens médicaux. Au nombre desquels, on peut citer : la fiabilité des résultats des examens médicaux, l’expertise, la recherche, l’amélioration du système d’approvisionnement en intrants, la maintenance du matériel et l’assurance qualité.

Parlant de la fiabilité des résultats des examens médicaux, le Dr Mankelé a indiqué qu’un laboratoire est crédible lorsque les résultats de ses examens ne sont pas mis en cause par les autres laboratoires à travers le monde. C’est dans ce cadre que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place un programme de certification et d’accréditation des laboratoires.

Par ailleurs, a indiqué l’orateur, les laboratoires se doivent de veiller à la qualité des intrants qu’ils utilisent. Car les intrants de mauvaise qualité faussent les résultats des examens. « Or, a ajouté le Dr Ray Mankelé, un examen biologique faussé désoriente les médecins et cause du tort aux patients ; parce que le laborantin pose le diagnostic de certitude et le médecin pose celui de la  présomption. Aujourd’hui, a-t-il déclaré, les médecins ne peuvent plus prescrire une ordonnance pour des pathologies sans avoir fait au préalable les examens médicaux. » En outre, le conférencier a indiqué que le laborantin a l’obligation d’assurer la maintenance régulière du matériel utilisé pour la conservation des intrants. À cet effet, il est nécessaire de s’offrir des réfrigérateurs neufs et efficaces qui aident à conserver les réactifs en bon état, a-t-il insisté.

Le Dr Ray Mankelé a interpellé les membres de l’Acoteb qui doivent mener des plaidoiries auprès des décideurs pour la mise en exécution de la stratégie nationale du renforcement des systèmes de laboratoire au Congo. Il a déploré le fait que dans beaucoup de pays africains, le laboratoire, qui est pourtant indispensable dans le système sanitaire, est toujours considéré comme le secteur le plus négligé. Le conférencier invite les laborantins à publier trimestriellement, par exemple, les statistiques des différentes pathologies qu’ils ont eues à identifier. Cette méthode, selon lui, aidera les centres de santé à déterminer les maladies dont souffrent le plus les populations d’une aire géographique donnée.

Ainsi, le conférencier, complété par le Dr Étienne Mokondjimobé, ont évoqué également la question de la formation du personnel qui constitue, entre autres, la pierre angulaire de la qualité des services médicaux. Ils ont, par ailleurs, proposé à l’Acoteb d’organiser des formations continues de remise à niveau et des séminaires.

Notons enfin que l’organisation chaque 15 avril de la Journée internationale du technologiste biomédical est l’une des recommandations des 10e rencontres africaines de technologistes biomédicaux, qui s'étaient tenues à Brazzaville.

     

 

            

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Les membres de l'Acoteb