Santé : une banque de sang autonome pour le centre de la PNC/Matadi

Mercredi 18 Juin 2014 - 16:20

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Les policiers et leurs membres de famille peuvent désormais être transfusés sans trop de difficultés parce que leur centre de santé de référence à Matadi dans la province du Bas-Congo vient d’être doté d’une banque de sang autonome.

 Avec l’implication du commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC)/Bas-Congo, Patience Yav Mushid, la PNC dispose aujourd’hui d'une banque de sang complètement équipée de matériels et intrants scientifiques nécessaires pour une transfusion sanguine de qualité. 

Le coordonnateur provincial du Programme national de transfusion sanguine (PNTS), le Dr Jules Tsita, a remis au médecin provincial de la police, le Dr Alain Matombe, des équipements nécessaires pour cette banque de sang. Il s’agit entre autres d’un frigo de type banque, un stabilisateur, une centrifugeuse à hématocrite à urine, un spectrophotomètre et un peyachimètre. Après avoir réceptionné ces matériels, le médecin directeur du centre de santé de cette banque de sang a été invité à en faire bon usage par la hiérarchie de la PNC du Bas-Congo.

L’acquisition de cette banque de sang ne pouvait que réjouir les bénéficiaires qui sont les policiers et leurs membres de famille. C’est dans le cadre de la commémoration de la journée de donneurs bénévoles de sang que cette dotation a été faite au centre de santé de référence de la PNC, laquelle journée a été célébrée le 14 juin sur le thème « Sang sécurisé pour sauver des mères ».

Cette journée a mis un accent particulier sur les mères, car selon les études de l’OMS, près de huit cents femmes meurent, chaque jour, de complications survenant pendant la grossesse ou l’accouchement. Les hémorragies sévères au cours de la grossesse, pendant ou après l’accouchement sont la première cause de décès maternel. En l’absence de soins, une hémorragie sévère peut entraîner le décès d’une femme en bonne santé en deux heures. L’accès immédiat à du sang sécurisé pouvant être transfusé est essentiel pour sauver ces femmes.

Pour lutter contre le décès de mères à cause du manque de sang, l’OMS  invite tous les centres obstétricaux à disposer de sang sécurisé. Ce qui réduirait à coup sûr le taux de mortalité maternelle. «Si tous les établissements assurant des soins obstétricaux pouvaient transfuser du sang sécurisé, un grand nombre de ces mères pourraient être sauvées.», souligne le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS  qui fait savoir que lorsqu’une mère meurt peu après l’accouchement, non seulement son enfant est exposé à un risque accru de décès et de malnutrition, mais il connaîtra aussi probablement plus de difficultés tout au long de sa vie. Cependant, la vie de l’ensemble de la famille est bouleversée.

Aline Nzuzi