Santé : une maison médicale pour le quartier 65 à Talangaï

Jeudi 24 Octobre 2013 - 19:49

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Ce centre construit par le Réseau des soins de proximité, vise l’amélioration des conditions socio-sanitaires des habitants du quartier 65 Talangaï dans le sixième arrondissement de Brazzaville en particulier et des autres quartiers en général. C’est une réponse à l’appel du Plan national du développement sanitaire (PNDS) qui relate la faiblesse des indicateurs de santé au Congo  

La construction de la maison de santé de Talangaï intervient après celles de Massengo dans le neuvième arrondissement, de Massina et de Ngambio dans le septième arrondissement de Brazzaville, qui sont opérationnelles depuis décembre 2012. Ces maisons ont été construites pour certaines et réhabilitées pour d’autres par l’Organisation non gouvernementale (ONG) Assistance médicale France-Congo, présidée par le professeur Richard Bileckot, en partenariat avec le ministère de la Santé grâce au financement de l’Union européenne (UE), suite au projet dénommé « Réseau des soins de proximité ». Mis en œuvre par l'ONG, ce projet vise l’amélioration des conditions socio-sanitaires des populations vivant dans les arrondissements 1, 6, 7 et 9 de Brazzaville.

Dans cette nouvelle maison de santé de Talangaï, animée par le docteur Ponce Moussa, sont pratiquées des consultations préventives, prénatales, post-natales, de planning familial pour les naissances désirées ou non désirées, ainsi que des consultations dans le cadre de la campagne de dépistage du diabète  et de l'hypertension artérielle, des consultations préscolaires (pour les enfants de 0 à 5 ans). Des vaccinations et des examens de laboratoire sont également pratiqués. Cette nouvelle structure est équipée du matériel approprié, elle possède notamment un appareil de Doppler fœtal.

Selon le docteur Ponce Moussa, la consultation s’élève à 3.000 FCFA pour les enfants et 4.000 FCFA pour les adultes, avec délivrance des médicaments génériques et essentiels, sans oublier le suivi des personnes vivant avec le VIH/sida et la prise en charge de la tuberculose. « La femme enceinte, qui doit se présenter à trois mois de gestation, devra payer 10.000 FCFA y compris tous les examens nécessaires et les médicaments », a précisé Suzanne Nkoué, sage-femme diplômée d’État.

Jean-Pierre Ngassaki, président du quartier 65, a évoqué l’intérêt que suscite cette maison de santé qui fait partie du comité de santé (Cosa). « Ce centre est une fierté pour les habitants du quartier 65 et des autres quartiers car il était inadmissible que le quartier 65 n’ait aucun centre de santé pouvant soigner les gens en urgence. En effet, en partant de Massengo, on ne peut trouver de grand hôpital qu’au CHU de Brazzaville », a-t-il déclaré. Quant à la gestion rationnelle de cette maison, Jean-Pierre Ngassaki fait confiance à la sagesse des membres du bureau de contrôle et de vérification du quartier 65 et de ceux du bureau de la mutuelle ainsi que des sages du quartier pour prendre soin de cette structure. « C’est une nouvelle promotion pour le quartier 65 qui compte 15 zones et 102 blocs pour une population très nombreuse, que d’avoir une structure de santé de ce genre. Nous cherchons des sponsors, des donateurs, voire des parrains pour que cette maison de santé puisse vivre longtemps. Par ailleurs, nous pensons que nous ne devons pas nous limiter là. Nous allons voir avec le professeur Richard Bileckot et les amis de l’Union européenne si l’on ne pourrait pas élever cette maison d'un niveau pour y installer un bloc opératoire et un bon laboratoire notamment », a poursuivi Jean-Pierre Ngassaki. Enfin, le président du quartier 65 s'est aussi exprimé sur le fonctionnement de la maison de santé. « La santé n’ayant pas de prix, ce centre doit fonctionner 24h/24 », a-t-il décrété.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La maison de santé de Talangaï Photo 2 : Les responsables du quartier 65 et la sage-femme posent devant la façade de la maison de santé de Talangaï