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Mercredi 20 Novembre 2013 - 0:18

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Finalement, si on lit bien entre les lignes, les responsables politiques qui criaient au scandale lorsque les autorités congolaises prirent la décision de lancer le recensement administratif spécial sur toute l’étendue du territoire afin de mettre à jour les listes électorales, finalement donc ces mêmes responsables politiques semblent se rallier progressivement à cette décision de pur bon sens. Certes, nombre d’entre eux ne se privent toujours pas de critiquer l’un ou l’autre détail de cette vaste opération-vérité, mais la plupart reconnaissent son bien-fondé et s’y rallient sans le dire expressément.

Peut-on dire pour autant que la bataille est gagnée ? Assurément pas, car le recensement n’est pas achevé et, de ce fait, un assez long chemin reste à parcourir avant que toutes les conditions requises soient réunies en vue de la tenue des élections locales. Le recensement administratif n’est effectivement que la première étape d’un processus minutieux visant à dresser des listes électorales fiables dans toutes les circonscriptions, à éditer les cartes d’électeur correspondantes, à les remettre ensuite à chaque citoyen en âge de voter, à réaliser et à distribuer les différents documents qui, le jour du scrutin, permettront de vérifier que la personne inscrite est bien celle qui dépose son bulletin dans l’urne. Même s’il constitue une pièce essentielle du mécanisme démocratique, il ne peut à lui seul en garantir le bon fonctionnement.

C’est peut-être, c’est sans doute même, la prise de conscience de l’extrême difficulté de la démarche entreprise par les pouvoirs publics qui fait que les discours hostiles et enflammés d’hier sont devenus au fil des mois plus raisonnables, plus calmes, plus compréhensifs et que les diatribes du début ont laissé la place à des propos modérés qui laissent bien augurer des scrutins à venir. La suite des événements dira si ce diagnostic est juste, mais si c’est bien le cas le Congo entrera dans une nouvelle phase de son histoire puisque le choix des citoyens s’exprimera enfin sans que le résultat du vote soit mis en question par ceux et celles qui n’ont pas su convaincre les électeurs de voter pour eux.

Ajoutons, pour conclure temporairement sur le sujet, qu’il serait bon, qu’il serait bien, que les opérations visant à fixer les contours précis du corps électoral s’achèvent rapidement. S’il est normal que les élections locales aient été repoussées de quelques mois pour mener à bien ce vaste chantier, il ne le serait pas, en effet, que la convocation des électeurs tarde trop.

Les Dépêches de Brazzaville

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