Secteur forestier : nécessité de structurer le marché national

Vendredi 1 Mars 2019 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La question de la gouvernance forestière au Congo a été au menu d’une conférence-débat, le 27 février à Brazzaville, initiée par des acteurs de la société civile dont la fondation Niosi.

 

 

Le secteur forestier est l’une des principales sources de revenus du Congo et représente plus de 5% du Produit intérieur brut. Depuis 2016, l’exportation du bois et des produits forestiers secondaires a atteint environ 6% des revenus générés par le secteur extractif du pays.

Le trafic des ressources de la forêt semble, malheureusement, échapper à tout contrôle, ce qui a amené les militants de la société civile à sortir de leur réserve. D’après la coordonnatrice de la Plate-forme pour la gestion durable des forêts, Sylvie Mfoutou Banga, l’absence de coordination entre les agences gouvernementales est à l’origine du « désordre ».

La conférencière a estimé que la politique forestière actuelle ne permet pas une gestion durable des ressources. De même, elle a pointé du doigt les exploitants, notamment les sociétés qui, selon elle, n’appliquent pas la politique de reboisement, ce qui détruit les forêts naturelles qui sont pourtant exploitables à la différence des forêts de plantations.

Il faut donc prévoir des textes juridiques pour structurer durablement le secteur et des registres comptables sur les droits fonciers forestiers. « Il se pose un problème d’accessibilité aux textes et autres documents publics. De même, il n’y a pas une loi sur l’accès à l’information permettant à l’administration de bien communiquer avec le public et de partager les données », a-t-elle poursuivi.   

Les différents intervenants à ce débat citoyen ont été quasi unanimes sur le fait que les efforts jusque-là menés pour améliorer la gouvernance forestière sont encore insuffisants. Par exemple, l’Accord de partenariat volontaire qui vise à enrayer l'exploitation forestière illégale ne favorise que le commerce de produits vers le marché européen et non vers d’autres pays.

Pour pallier ces difficultés, Sylvie Mfoutou Banga pense qu’il faut renforcer le contrôle de l’Etat dans la collecte des recettes forestières ainsi que dans leurs dépenses et appliquer systématiquement les sanctions. En plus de l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information, cette militante insiste sur la mise en œuvre des plans d’aménagement dans toutes les concessions forestières et les plantations industrielles dans les zones forestières afin de faire fonctionner le mécanisme de partage des bénéfices.

Rieltony Louboko (stagiaire)

Notification: 

Non