Secteur minier : une formation sur les minéraux de développement négligés ouverte à Brazzaville

Jeudi 22 Septembre 2016 - 11:35

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Initié par le groupe des Etats de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), avec l’appui de l’Union européenne, l’atelier régional de formation ouvert le 20 septembre, vise à sensibiliser les différents acteurs du secteur sur l’importance de ces minéraux au développement local.

Cette session de formation qui s’achève ce vendredi est destinée à une quarantaine de professionnels venus du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la République Démocratique du Congo et de Madagascar. 

Les minéraux de développement négligés, (le calcaire, l’argile, le talc, le phosphate…) malgré leurs faibles coûts sur le marché constituent une des principales sources de revenus des populations de la région. Le secteur minier représente 8% du PIB pour les activités d’exploitation, près de 19% du PIB en associant toutes les activités additionnelles, et constitue 50% des exportations des marchandises du continent africain.

Le ministre congolais des Mines et de la géologie, Pierre Oba, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des assises, a évoqué un grand paradoxe, « la souffrance dans l’abondance au sein de la région ACP ».   

 « Le paradoxe frappant dans le secteur des minéraux de développement, où les pays ACP regorgent pourtant un gigantesque potentiel tout en végétant dans une économie caractérisée par une pauvreté ambiante ayant pour corollaire un faible développement humain », a déploré Pierre Oba

Pour le membre du gouvernement congolais, cet atelier de formation en environnement, communauté, santé, et sécurité dans le secteur des minéraux de développement négligés, doit servir de tremplin pour réduire les impacts sociaux et environnementaux de l’exploitation minière artisanale. Car, a-t- il martelé, « la maîtrise de l’exploitation à petite échelle et surtout artisanale de divers minéraux, stimulera à coup sûr l’économie locale et nationale et provoquerait une croissance inclusive ».

Dans ce sens, le gouvernement congolais et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), grâce au Plan national de développement, tentent de dynamiser la filière au Congo. Il s’agit, disent-ils, de créer de la richesse, de l’emploi sûr pour les femmes et jeunes dans le secteur.

« Les structures d’appui aux PME et de l’artisanat existants sur lesquelles le secteur de l’artisanat minier trouve son socle professionnel ont, quant à elles, besoin d’être dynamisées et nanties des capacités nécessaires à la mise en œuvre de leurs missions essentielles : encadrement des artisans, promotion de leurs activités, appui financier… », recommande Mohamed Abchir, représentant résident adjoint du Pnud au Congo.  

Notons que le Programme en faveur des minéraux du développement est coordonné par le secrétariat de l’ACP, financé par la Commission européenne et le Pnud. La mise en œuvre est cependant assurée par l’agence onusienne.

Le Programme ACP-UE vise à renforcer les capacités des organismes de réglementation et gouvernements locaux ; des acteurs du secteur privé notamment les petits exploitants miniers, les entreprises de construction, les organisations des artisans miniers et des carriers ; ainsi que les centres de formation, les universités, les organisations de la société civile et les communautés hôtes.

 

 

 

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Le ministre Pierre Oba (au centre) ouvrant l'atelier - Les participants

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