Secteur privé : les PME informelles confrontées au manque de financement

Samedi 13 Avril 2019 - 15:21

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L’accès aux services bancaires des unités économiques demeure relativement faible, soit à peine 1,56% de l’ensemble du secteur informel du Congo.

Le financement constitue un facteur essentiel pour l’évolution des unités économiques du secteur informel et permet aux promoteurs de réaliser leurs projets d’investissement puis de faire face au besoin d’exploitation.

Un récent rapport a pu mesurer le poids du secteur informel dans l’économie nationale. D’après l’étude cartographique, les unités économiques ne mobilisent pas moins de soixante-treize mille individus actifs exerçant dans quarante mille deux cents unités économiques.

En 2017, l’économie informelle a généré plus de trois mille milliards francs CFA. Seulement 16,37% des unités économiques interrogées disposent d’un compte bancaire et moins de 3%, d’entre elles, ont admis des prêts.

Le manque d’information figure parmi les nombreuses raisons scrutées, puisque l’essentiel de financement se fait sur  fonds propres, soit 91,8% des cas.

Le monde rural est le plus touché par ce manque de financement, par exemple, dans le département de la Cuvette, aucun promoteur n’a reconnu avoir bénéficié d’un appui financier.

Les financements existants sont concentrés à Brazzaville (47,61%) et à Pointe-Noire (42,04%), un peu pour les départements du Niari (6,53%), de la Sangha (2,07%) et de la Bouenza (1,75%).

« L’analyse des données montre que l’accès aux services bancaires, par les unités économiques, reste relativement non significatif et confirme le contexte de faible bancarisation du secteur informel », a indiqué l’un des auteurs de l’étude sur la cartographie du secteur informel, Paul Koubondikila.

Il a souligné, par ailleurs, le faible niveau d’assistance technique que devait bénéficier le secteur privé, notamment en matière de formation, encadrement et suivi. À peine 5,24% des acteurs ont été assistés, à savoir les entreprises individuelles, les établissements et les sociétés.  

Malgré son poids dans l’économie et  son rôle d’amortisseur social, le secteur informel congolais constitue un manque à gagner pour l’administration fiscale. Ses activités productrices échappent à la régulation de l’État. Pour le moment, les autorités politiques veulent d’un fichier des statistiques du secteur, qui peuvent les aider à orienter leurs initiatives publiques et des éventuelles interventions des partenaires au développement.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Graphique interprétant un volet de l'enquête

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