Secteur privé : un atelier pour la promotion des secteurs prioritaires

Vendredi 10 Janvier 2014 - 14:13

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Manifestant sa volonté de diversifier l’économie congolaise, la présidence de la République organise, le 17 janvier à Brazzaville, un atelier dont l’objectif est de permettre aux partenaires économiques et aux gouvernants d’appuyer le secteur privé. Il portera essentiellement sur les enjeux de la directive du président de la République sur la promotion et le développement de ce secteur

Conscient de la situation du secteur privé national, le président de la République Denis Sassou N’Guesso a demandé à plusieurs Administrations publiques de réfléchir sur cette problématique, en mettant en avant les principes d’attribution préférentielle aux entreprises nationales pour certains contrats ou activités spécifiques ainsi que la règle générale du contenu national pour tous les projets développés par des investisseurs et partenaires locaux ou étrangers, en particulier dans les domaines de la formation, de l’embauche et du transfert de technologie.

À la suite de cette directive, un comité de pilotage pour le développement du secteur privé national avait été mis en place pour élaborer les projets de textes législatifs et réglementaires. Il a pour mission de veiller à l’application des textes en vigueur, de proposer les évolutions souhaitables et de réaliser les arbitrages nécessaires.

Quels sont les secteurs prioritaires ?

En vue de créer un cadre propice à la promotion et au développement des entreprises privées dans les secteurs clés de l’économie – mines, hydrocarbures, industrie de base –, les départements ministériels des mines, des hydrocarbures, de l’industrie et du commerce sont invités à proposer des mesures à caractère légal ou réglementaire.

Les mesures de promotion du secteur privé national congolais viseront à mettre en œuvre le principe de l’attribution préférentielle aux entreprises nationales congolaises pour certains contrats ou activités spécifiques ; la règle générale du contenu local pour tous les projets développés par des investisseurs et partenaires étrangers. Dans le secteur des hydrocarbures et des mines en particulier, la réservation d’intérêt de participation dans les champs arrivés à échéance ou leur réattribution aux sociétés privées nationales sera mise œuvre.

En effet, dans ces divers secteurs, les activités de soutien concernent un grand nombre d’opérateurs essentiellement expatriés, les opérateurs nationaux étant moins représentés dans ces différentes chaînes : la mise en application de certaines mesures s’impose donc.

Pourquoi un nouveau cadre réglementaire ?

La mobilisation des potentialités des secteurs pouvant contribuer efficacement à la croissance économique et à la création d’emplois au Congo dépend de l’effectivité de la stratégie nationale. Ayant pris l’engagement de mettre en œuvre un nouveau cadre réglementaire, les partenaires au développement envisagent de faire la promotion du contenu local dans des secteurs prioritaires. Contenue dans le Plan national de développement (PND), cette directive permettra au secteur privé de contribuer au processus de développement économique du Congo.

À cet effet, plusieurs points seront développés au cours de cet atelier, à savoir : la présentation de la directive du président de la République ; les principaux axes du projet de cadre juridique ; les objectifs stratégiques du secteur privé national contenus dans le PND ; les activités de soutien au secteur privé national contenu dans le PND ; les outils du cadre réglementaire en vigueur ; le rôle des chambres consulaires dans la promotion et le développement du secteur privé national ; et enfin, la situation des entreprises du secteur privé national.

Au cours de cet atelier, les participants s’imprégneront de l’expérience nigériane et ghanéenne dans la mise en œuvre d’une politique du contenu local. L’expérience du Rwanda Development Board dans la promotion et le développement du secteur privé, de la Fédération du secteur privé, et de la Chambre d’industrie du Rwanda, dans le même domaine, sera également mise à profit.

Plusieurs acteurs prendront part à ces assises : les membres du comité de pilotage, les représentants des ministères en charge des secteurs prioritaires (ministères des Finances, du Commerce et des petites et moyennes Entreprises), les représentants des entreprises des secteurs prioritaires, des syndicats patronaux, des chambres consulaires, du Haut Conseil du dialogue public-privé, du Parlement, et les représentants du Conseil économique et social.

Notons que cet atelier sera organisé avec le concours du ministère du Développement industriel et la Promotion du secteur privé, du ministère des petites et moyennes Entreprises et de l’Artisanat, ainsi que des chambres consulaires de Brazzaville et Pointe-Noire.

Josiane Mambou Loukoula