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Samedi 19 Septembre 2020 - 18:54

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Réformer encore, réformer toujours, réformer sans cesse. Telle est, peut-être, l’option que l’Etat congolais devrait prendre pour mieux accompagner les sociétés et établissements publics sous-tutelle que d’interminables différends liés à leur management jugé problématique empêchent de décoller. Ces réformes supposent de placer à la tête de ces structures des hommes et des femmes qui non seulement sont compétents, mais aussi en mesure de rendre compte de façon régulière de leur gestion.

Alors que retombe à peine la tension occasionnée au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville-CHU-B- par le départ presque inopiné de son ancien directeur général dont la gestion n’a pas été appréciée du collège syndical de l’établissement, deux autres sociétés de la place, dans lesquelles l’Etat est partie prenante, sont sur la sellette. A l’exemple du CHU-B, la Congolaise de gestion de loterie-Cogelo- et la Société des postes et de l’épargne du Congo-Sopeco-, vivent des constrictions qui ont aussi pour épicentre les questions d’administration.

La première, la Cogelo, dont on sait l’existence émaillée par tant de difficultés s’est rembarquée depuis quelques jours dans la crise qui l’avait paralysée il y a plus d’une année. Au cœur de ce rebondissement, la mise en minorité par le Conseil d’administration de l’entreprise de son directeur général qui l’a remplacé par un nouveau, ce dernier déclarant n’y rien comprendre. Auparavant, le directeur général en disgrâce avait été accusé de détournement d’importantes sommes d’argent et emprisonné avant d’être réinstallé dans ses fonctions au grand dam des travailleurs qui ont crié au scandale.

Pour ce qui est de la Sopeco, la grève annoncée par les travailleurs pour le 21 septembre fait suite à une série de revendications qui ne sont pas seulement salariales. S’il est vrai que les intéressés déclarent cumuler vingt-mois de salaires impayés, ils voudraient aussi que la direction de l’entreprise leur ouvre les portes du dialogue afin qu’ils s’expriment sur les questions générales de gouvernance de leur société. Tout ceci se passe à un moment où la crise économique dans laquelle se trouve le pays, doublée de la crise sanitaire complique la situation.

Pour toutes ces sociétés confrontées à d’énormes problèmes, s’asseoir à la même table vaut mieux que se regarder en chiens de faïence. En sa qualité de régulateur, l’Etat se devrait aussi de trancher.

Les Dépêches de Brazzaville

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