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Sécurité

Lundi 27 Juillet 2015 - 17:42

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Plus les jours passent, plus il devient clair que la sécurité intérieure est l’un des principaux moteurs des réformes en cours dans notre pays. D’une part, en effet, elle permettra aux citoyens de se prononcer en toute liberté sur les modifications à apporter à notre Constitution que le Dialogue national de Sibiti vient d’énoncer. D’autre part, elle préservera la société congolaise des agressions plus ou moins larvées que seront tentés de susciter ceux qui refusent tout changement.

Ne nous voilons pas la face : comme l’ont une fois de plus démontré les incidents survenus à Pointe-Noire, dans la nuit de vendredi à samedi, des bandes de jeunes désoeuvrés sont prêts, dans certains quartiers des grandes cités, à descendre dans la rue pour y semer le trouble sous n’importe quel prétexte ; manœuvrées par ceux qui ne veulent pas d’une nouvelle Constitution et qui refusent au peuple congolais le droit de choisir son destin, ces bandes constituent une main d’œuvre disponible à laquelle il sera facile de faire appel pour semer le désordre.

Dans un pareil contexte, tout doit être mis en œuvre dès à présent, au niveau de l’État, et plus encore au niveau des collectivités locales, pour que soient déployés sur le terrain les dispositifs de surveillance et de prévention nécessaires. Certes, ces dispositifs existent avec la police, la gendarmerie, l’armée qui ont fait la preuve de leur capacité à agir lorsque l’ordre public se trouve peu ou prou menacé ; mais les défis que ces trois entités devront relever dans les semaines et les mois à venir seront indiscutablement plus importants que ceux auxquels elles font face quotidiennement.

D’où cette idée qu’il serait bon dès à présent, tout en renforçant les moyens dont disposent les forces de l’ordre, de sensibiliser le peuple congolais lui-même aux tentatives de déstabilisation qui accompagneront selon toute vraisemblance le processus de rénovation de nos institutions. Sans, bien sûr, jeter de l’huile sur le feu au risque d’aggraver les inquiétudes qui se font jour au sein de la population, mais au contraire en démontrant que les pouvoirs publics ont la capacité de neutraliser les fauteurs de trouble sans porter atteinte aux libertés publiques.

Le Congo sait par expérience où mène la violence politique. Il ne peut qu’approuver un tel dispositif.

Les Dépêches de Brazzaville

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