Sécurité alimentaire : les députés s’engagent à mettre en place l’alliance parlementaire

Mardi 31 Octobre 2017 - 16:37

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Les élus du peuple  ont examiné et adopté, au cours de leur séance plénière du 30 octobre à Brazzaville, l’engagement politique en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Congo.

L'alliance expérimentée par les Parlements d’Amérique latine et des Caraïbes, puis récemment mise en place par le Parlement du Benin, est une opportunité pour créer des conditions favorables à l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment son deuxième volet, à savoir éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable. L’engagement du Parlement est donc une décision politique d’importance capitale, qui acte la volonté des parlementaires.

Les représentants de la FAO et du PAM au Congo avaient souhaité recevoir, au plus tard le 30 octobre, cet engagement afin d’assurer la mise à disposition des fonds prévus pour la création de l’alliance. Ces deux organismes onusiens mettront à la disposition du Parlement des experts pour travailler à la mise en place de ce mécanisme.

Par ailleurs, les experts de la FAO et du PAM, qui ont été auditionnés pendant les travaux en commission, ont relevé le contraste qu’on observe entre les énormes potentialités de production agricole et le déficit en produits alimentaires constaté sur le marché congolais comblé par des importations massives des aliments dont les coûts s’élèvent à plus de 600 milliards FCFA par an.

En outre, ils ont noté que les producteurs agricoles, à l'exemple de ceux des ceintures maraîchères des grandes agglomérations, sont confrontés à de nombreuses difficultés, notamment l’expropriation sans indemnisation des espaces qu’ils cultivent, les problèmes phytosanitaires, l’utilisation abusive des pesticides qui empoisonnent les aliments et exposent les consommateurs à des maladies comme le cancer.

Dans le même ordre d’idées, ils ont évoqué le problème de financement des projets agricoles. Les fonds agricoles mis en place au Congo, ont-ils fait remarquer, n’ont pas donné de bons résultats à cause de l’absence des banques agricoles, étant donné que les banques commerciales n’ont pas vocation à financer des projets agricoles, dont les délais de remboursement des crédits dépendent du cycle de production.

De même, les experts de la FAO et du PAM ont noté que le recensement général de l’agriculture amorcé au Congo, depuis janvier 2014, n’est pas encore arrivé à son terme faute de financement, la contrepartie congolaise faisant défaut. Pourtant, ont-ils argumenté, ce recensement devrait fournir au pays des données statistiques de référence permettant de faire des projections fiables. Notons que l’experte du PAM au Congo a souligné l’importance de promouvoir la petite et moyenne exploitation agricole. Elle a illustré son propos par le projet d’appui aux petits producteurs de haricots mis en œuvre à Boko-Songho et à Loudima, dans la Bouenza. Projet porté par le PAM, la FAO, le Fida et cofinancé par l’Union européenne.

 

   

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Isidore Mvouba

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