Sécurité alimentaire : une nouvelle dynamique mise en place

Jeudi 12 Avril 2018 - 20:03

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Le parlement de la République du Congo a lancé, le 12 avril à Brazzaville, avec l’appui des Agences du système des Nations unies, notamment l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), l’Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Congo.

 

Sollicité par le  parlement, le pacte à durée indéterminée permettra aux sénateurs et aux députés de prendre et suivre des lois qui militent pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la faim dans le pays.

« Les parlementaires sont les mieux placés pour attirer l’attention au plus haut niveau sur les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle, compte tenu de leurs responsabilités législative, budgétaire et de contrôle », souligne un dossier de presse sur cette alliance. Les départements ministériels impliqués dans le domaine de la sécurité alimentaire seront aussi associés dans le processus consultatif.

Intervenant à cette occasion, la représentante de la Fao au Congo, Suze Percy Filippini, a souligné qu’au Congo, la problématique de la sécurité alimentaire restait encore une préoccupation majeure. « De nos jours, les enfants de moins de 5 ans, les adolescents et les femmes enceintes constituent les catégories les plus vulnérables. On compte 14,2% de ménages qui vivent en insécurité alimentaire et 66,5% des enfants de six à cinquante-neuf mois souffrent d’anémie ferriprive », a-t-elle démontré.

En acceptant la mise en œuvre de cette alliance parlementaire, le parlement du Congo affirme que les améliorations en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle tant attendues par la population ne seront garanties qu’à travers des politiques, programmes et cadres stratégiques qui reposent sur une législation adéquate, a relevé Suze Percy Filippini.

Pour Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale ainsi que de cette Alliance parlementaire, ce contrat est une opportunité pour créer des conditions favorables à l’atteinte des Objectifs de développement durable, notamment leur deuxième volet, à savoir éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable.

L’agriculture au Congo est très peu développée, sa contribution au produit intérieur brut stagne à seulement 4 % environ. Ce chiffre est bien entendu à mettre en rapport avec la très faible densité de la population en zone rurale et à l’absence d’une véritable tradition agricole. Seulement 2% des terres arables sont mises en exploitation.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Le présidium lors du lancement de l'Alliance parlementaire

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