Sécurité civile : une vingtaine d’officiers et sous-officiers outillés dans la lutte contre les incendies en milieu urbain

Mardi 20 Juin 2017 - 21:01

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Organisée par la direction générale de la sécurité civile en partenariat avec l’ambassade de France au Congo, cette formation qui s’est déroulée du 6 au 16 juin à Brazzaville a permis aux participants d’avoir des outils nécessaires pour assurer la gestion efficace d’un incendie en espace dense et insalubre

Animé par deux experts français en sécurité civile, ce séminaire a regroupé 24 officiers et sous-officiers de la police des incendies ainsi que trois cadres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Les participants ont, pendant près de deux semaines, été outillés sur les activités pré-opérationnelles se caractérisant par une remise en cause basée sur la curiosité, l’étonnement et le questionnement. « Nous sollicitons de la hiérarchie la capitalisation des acquis de ce séminaire afin de donner dans tous les corps des sapeurs-pompiers du Congo la dynamique de gestion des risques d’incendie dans cette nouvelle approche », ont souhaité les participants par l’intermédiaire de l’adjudant-chef Fernand Ibadji.

Un des experts ayant donné cette formation, le colonel Pierre Salinesi s’est, quant à lui, félicité de l’excellence de la coopération franco-congolaise en matière de sécurité civile. Selon lui, les participants ont pris en compte la totalité des enjeux de sécurité civile et de protection des personnes, des biens et de l’environnement qu’ils ont à couvrir. « Nous sommes particulièrement heureux d’avoir pu ordonner cette essence de la France en termes de protection des personnes. J’émets le vœu qu’ils puissent porter ce message français de notre démarche en termes de gestion des risques et qu’ils puissent faire distribuer la totalité de ces informations à l’ensemble des officiers et sous-officiers de vos unités », a-t-il recommandé.

Initiateur du projet, l’attaché de sécurité intérieure près l’ambassade de France au Congo, Michel Paris, a rappelé que la coopération de sécurité civile entre les deux pays est un véritable chantier. « J’avais proposé qu’on puisse faire cette formation de lutte contre les incendies en milieu urbain et dense, parce qu’effectivement, quand nous regardons la topographie de Brazzaville comme d’autres villes, il y a un véritable besoin de pouvoir intervenir rapidement sur des milieux, dans les quartiers, à la cité, pour éviter que nous ayons de pertes », a justifié Michel Paris.

Clôturant le séminaire, le directeur général de la sécurité civile, le général Albert Ngoto, a indiqué que les feux constituaient un phénomène dangereux pour la société et imposaient aux sapeurs-pompiers une permanence en matière de formation continue. D’après lui, l’extension démesurée des villes et l’explosion démographique induisent de nouvelles notions exigeant une formation adéquate du personnel. D’où l’impérieuse nécessité de comprendre que les villes congolaises renferment plusieurs types de risques susceptibles de faire éclore les feux de manière récurrente. « En effet, aujourd’hui, les services de secours sont de plus en plus requis pour une diversité d’interventions en milieu urbain (feux dans les établissements recevant du public, feux dans les installations classées, feux dans les chantiers de construction, feux des dépôts d’ordures… », a-t-il rappelé.

430 incendies enregistrés en zone urbaine en 2016

Il a également rappelé que les interventions des services de secours de la sécurité civile pour l’année 2016 se chiffrent à 430 incendies en zone urbaine. Un chiffre qui demeure une constance depuis trois ans pour la couverture des secours. Le stage de formation vient à point nommé car il permet aux différents opérationnels d’acquérir des connaissances additionnelles de lutte contre les feux en milieu urbain. « Messieurs les officiers et sous-officiers, grâce à la coopération entre la France et notre pays, vous avez acquis de nouvelles connaissances qui ne doivent pas rester lettre morte, mais faire l’objet de restitution dans vos différents milieux de travail, à travers un programme continu de formation », a-t-il dit, remerciant la coopération française.

Pour lui, la participation des délégués de l’Asecna à ce stage est très symbolique et significative, car les deux administrations doivent travailler en synergie, dans un esprit de mutualisation des hommes et des moyens lorsque les circonstances l’exigent.

Parfait Wilfried Douniama

Notification: 

Non