Sécurité intérieure : l’affaire des milices démantelées à Kingabwa fait jaser

Lundi 31 Août 2020 - 18:00

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Au cours de l’intervention de la police à KInshasa-Kingabwa, dans la commune de Limete, vingt-trois personnes se revendiquant de l’UDPS ont été arrêtées et une enquête est en cours pour retrouver le reste de la bande présentée comme une milice.

L’affaire du démantèlement par la police, le jeudi 27 août, de vingt-trois personnes supposées appartenir à une milice à Kingabwa dans la commune de Limete, continue à défrayer la chronique. Aujourd’hui encore, l’identification de ces inconnus pose problème dès lors qu’il n’existe aucun renseignement plausible sur eux quand bien même qu’ils se revendiquent de l'Union pour la démocratie et le progrès (UDPS). En tout cas la rumeur publique, relayée par le Front commun pour le Congo (FCC), confirme le rapprochement entre ce qui est considéré, à tort ou à raison, comme une milice  et le parti présidentiel. En tout cas, au FCC, on est formel : Il faut que la justice militaire se saisisse, en procédure de flagrance, de ces cas graves d'atteinte à la paix et à la sécurité nationales afin d'en identifier les commanditaires, et de leur infliger les sanctions les plus sévères, conformément aux lois de la République.

Dans les milieux proches de ce regroupement politique, il est clair qu’il s’agit des miliciens surpris dans leur centre de formation paramilitaire érigé en pleine capitale qui plus est le siège des institutions. « Ceci constitue un vrai danger contre la sécurité collective. Une vraie menace aussi à la sûreté de l'Etat », explique un cadre du PPRD, sous le sceau de l’anonymat.  Pour les Kabilistes extrémistes, l’UDPS doit s’expliquer par rapport à cette situation à défaut d’un procès à son encontre.   

En tout cas, du côté de la 12è rue Limete, la sérénité reste de mise. Beaucoup parmi les inconditionnels du parti présidentiel pensent à un énième coup fourré du FCC qui chercherait à distraire l’UDPS en le détournant des vrais problèmes auxquels font actuellement face les Congolais dont la flambée des prix sur le marché et la fluctuation de la monnaie locale.

« Les Kabilistes ont soif de revanche à la suite de récents revers subis de la part du CACH. D’où leur obsession d’investir dans une nocive surenchère », explique un analyste politique.  De son côté, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, n’y est pas allé de main morte en indiquant, dans un tweet, que « ceux qui attribuent à l’UDPS la paternité de cette bande incontrôlée, leur place est au Centre neuro psycho pathologie ». Et d’ajouter : « Si dans l’opposition, nous n’avons pas créé de milice, pourquoi la créer maintenant que nous sommes au pouvoir? ». Dossier à suivre.

Alain Diasso

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