Sécurité intérieure : l’UE appuie le processus de modernisation de la police

Samedi 11 Avril 2015 - 13:45

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L’institution européenne vise, à terme, le développement des stratégies en matière notamment de formation, de politique salariale, d’avancement en carrière, de recrutement et de mise à la retraite au sein de la Police nationale congolaise.

L’Union européenne qui ne s’est jamais désengagée de son appui à la reforme de la police, poursuit sans désemparer le processus de modernisation de l’administration de la police. La présence le jeudi 9 avril dernier au Commissariat général de la Police du Chef de la coopération de la Délégation de l’Union Eurpopéenne (UE) en RDC, Vincent Dowd à l'occasion de la cérémonie de lancement des opérations de collecte des données des policiers retardataires et de remise des cartes professionnelles biométriques aux policiers, témoigne de la volonté de son institution d’accompagner la reforme de la police congolaise. L’UE qui tient à ce que la Police Nationale Congolaise assure avec efficacité ses missions régaliennes de maintien et de rétablissement de l’ordre public, intervient notamment dans les domaines de la gestion des ressources humaines, de la transparence de la chaine budgétaire et redevabilité. Grâce à l’appui financier de l’ordre de 21 millions de dollars affectés à ce projet initié depuis 2008, la Police dispose aujourd’hui d’un bâtiment abritant l’administration chargée de la modernisation des ressources humaines ainsi que d’une Direction des ressources humaines « réorganisée, formée et dotée des procédures adéquates et transparentes pour gérer des effectifs de manière moderne ».

A terme, il s’agit de doter la police congolaise d’un système intégré de gestion des ressources humaines comprenant la gestion administrative et budgétaire. Cette base pourrait, pense-t-on, créer un environnement susceptible de permettre le développement des stratégies à plus long terme en matière notamment de formation, de politique salariale, d’avancement en carrière, de recrutement et de mise à la retraite.

Notons par ailleurs que l’opération de remise des cartes professionnelles biométriques aux policiers du 9 avril a coïncidé avec le dépôt auprès du vice-premier ministre chargé de l’intérieur et de la sécurité, Evariste Boshab, du rapport sur l’Opération Likofi lancée fin 2013 pour endiguer le banditisme urbain qui sévissait à l’époque à Kinshasa. Une opération émaillée de nombreux cas de violations de droits de l’homme pour lesquels l’UE tient à ce que toute la lumière soit faite. L’institution européenne veut que des mesures appropriées soient prises et que les responsables soient traduits en justice.

Alain Diasso