Sécurité : le Congo et le Gabon signent les instruments juridiques de la gestion des frontières communes

Lundi 31 Mars 2014 - 17:23

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Le Congo et le Gabon ont signé le 28 mars à Libreville, un accord portant création de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière entre les deux pays, le règlement intérieur mixte de suivi permanent de sécurité transfrontalière et le protocole portant création de la commission technique mixte d’experts en matière de frontières entre les deux gouvernements

 

L’intérêt de ces instruments juridiques réside dans la nécessité pour les deux pays de mettre en place un cadre de concertation dont l’objet essentiel est : d’intensifier la coopération en matière de gestion des affaires consulaires, de sécurité transfrontalière et de développement ; de définir les modalités d’organisation et de fonctionnement du comité mixte de suivi et d’évaluation de la commission technique mixte d’experts en matière de frontières ; ainsi que de mutualiser les efforts dans la gestion concertée de la frontière commune.

À l’issue des travaux, qui ont duré trois jours, les participants ont formulé les recommandations suivantes : la nécessité pour les deux gouvernements de se concerter en vue de la conclusion dans les meilleurs délais, d’un accord en matière de coopération militaire ; la création dans le budget des États d’une ligne pour la prise en compte de l’incidence financière générée par la gestion des questions des frontières ; et  l’organisation par les deux gouvernements d’un plaidoyer auprès des organisations internationales et régionales, notamment l’UA et la Cééac.

Notons que ces documents ont été paraphés du côté congolais par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, et du côté gabonais par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Guy Bertrand  Mapangou. Les deux chefs de délégations ont insisté sur le fait que cette rencontre a permis aux deux États de dissiper les contradictions et de poser les jalons d’une gestion concertée des  frontières communes.

Les deux parties, après avoir procédé à l’évaluation des conclusions des travaux de la commission ad hoc de Tchibanga en 2001, ont passé en revue l’ensemble des points de litige sur la frontière terrestre et maritime. Elles ont convenu de la tenue de la prochaine réunion de la commission technique mixte des frontières au Congo au cours de la première quinzaine du mois de mai 2014, en vue de l’élaboration des chronogrammes et des budgets des missions conjointes de terrain dans les zones litigieuses.

Par ailleurs, la partie congolaise a posé le problème des deux navires battant pavillon congolais, arraisonnés et détenus au Gabon, ainsi que ses équipages arrêtés et condamnés par la justice gabonaise. Pour la partie congolaise, ces bateaux ont été arraisonnés dans les eaux territoriales congolaises. Pour la partie gabonaise, ces bateaux ont été arraisonnés dans les eaux territoriales de son pays. Elle a, par la suite, fourni des informations sur l’évolution de ce dossier, notamment celles relatives à la procédure judiciaire en cours et ses suites. Elle a assuré la partie congolaise de la libération des membres des équipages.

Sur ce point, en attendant la signature de l’accord de délimitation de la frontière maritime entre les deux pays et compte tenu de l’accord de pêche existant entre les deux États, la partie congolaise souhaite que la question soit réglée par voie politique et diplomatique.   

  

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le présidium des travaux