Sécurité nutritionnelle : une étude du coût minimum du régime alimentaire en cours au Congo

Lundi 14 Avril 2014 - 11:47

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Une séance spéciale d’information a été organisée le 10 avril, à Brazzaville, par le Programme alimentaire mondial (PAM) pour sensibiliser l’opinion à l'utilité de ce projet et expliquer la méthodologie de cette étude

Cette étude, qui se réalise de concert avec le PAM, consiste à évaluer la sécurité nutritionnelle des ménages congolais les plus vulnérables compte tenu de leurs capacités financières. Elle concerne, notamment, l’énergie, les protéines, les graisses et les vitamines et les minéraux contenus dans les aliments.

La collecte des données, réalisée avec le ministère du plan, consiste, dans un premier temps, à vérifier les aliments régulièrement consommés par les Congolais et disponibles sur le marché. Cette première étape permettra ensuite au PAM d’enquêter sur le prix auquel ces aliments sont vendus et débouchera sur une évaluation des coûts que les familles supportent pour ces dépenses au quotidien.

« Nous sommes en train de regarder, d’un côté, les aliments qui sont disponibles et le coût de ces aliments ainsi que ce qu’une famille doit avoir du point de vue alimentaire, surtout pour les enfants de moins de deux ans, afin que l’ensemble de la famille ait les apports alimentaires nécessaires et adéquats pour être en bonne santé et mener une bonne vie », a souligné le représentant du PAM au Congo, David Buman, qui a supervisé la séance d’information de cette étude.

Le but de cette étude, dont les résultats seront publiés très prochainement, n’est pas de changer les habitudes alimentaires des Congolais, mais d’ajouter à leur régime ce qui manque afin de garantir un bon équilibre alimentaire.

L’objectif est de contribuer aussi bien à la durée de vie des populations qu’à leur productivité. Car, d’après David Buman, une étude a montré qu’une bonne nutrition a un impact sur la vie des personnes. La même enquête, a-t-il ajouté, a révélé qu’un enfant bien nourri gagnait 50% de plus sur sa vie : il tombera moins malade, gagnera en énergie pendant son travail et vivra plus longtemps. La productivité du pays du pays en dépend aussi, a renchéri le représentant des Nations unies.

À travers cette présentation, le PAM, par le biais d’une consultante internationale spécialiste dans le domaine, a non seulement expliqué la méthodologie de cet outil, mais surtout a montré comment les résultats de cette étude pouvaient être utiles à la population.

Cette expérience a été déjà tentée dans plusieurs pays dont l’Afghanistan, et les résultats se sont révélés satisfaisants.

Firmin Oyé