Sécurité publique : les étrangers en situation irrégulière dans le viseur

Samedi 5 Avril 2014 - 15:41

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En lançant l'opération "Mbata ya bakolo", le 4 avril à Brazzaville, le directeur général de la police, Jean-François Ndenguet a interpellé les étrangers en situation irrégulière avant de lancer à l'endroit des chefs de quartiers et de blocs : «Vous avez la responsabilité de veiller à ce que les étrangers en situation irrégulière n’habitent pas clandestinement vos territoires de compétence » 

Objectif pour les autorités policières : lutter contre le phénomène des "Kuluna" dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Domaine présidentiel, sur l'avenue de la Corniche qui relie Mikalou à Jacques-Opangault, Nkombo, Nkombo-Matari, La Bled et Thomas-Sankara.

L’instruction donnée aux chefs de quartiers, de blocs et de zones visait également toutes les populations. Aux propriétaires des habitations en location, il a été demandé d'arrêter d’abriter des criminels supposés ou avérés ou des bandits potentiels, "des individus que l’on ne voit jamais le jour mais seulement la nuit ou très tard", a précisé le général Ndenguet.

Une initiative qui résulte du manque de collaboration entre les chefs de quartiers et les services de police. Selon le directeur général de la police, ces responsables à la base doivent ouvrir les yeux à l'égard des étrangers qui résident dans leurs zones de compétence en vérifiant si ces derniers ont le certificat de résidence délivré  par le commissariat de police.

Le lancement de cette opération «Mbata ya bakolo» est un soulagement pour la population qui vivait dans la peur et l’insécurité. Une des victimes de ce phénomène de Kuluna sous couvert d’anonymat a remercié la police et souhaité un bon travail de détection : «j’ai été attaqué par ces bandits de kuluna au mois de février à l’arrêt Jackson à Soprogi au moment où je revenais de la prière. Dieu merci, parce que quand je réalise la scène je me demande comment j’avais eu cette force de paralyser l’un d’eux au moment où les machettes tombaient sur moi. Je suis sorti sans égratignures sauf mes téléphones qu’ils avaient pu ravir. »

Rendez-vous aux résultats

C'est ce que le porte-parole de la police, le colonel Jules Mounkala Tchoumou, a dit à la population au terme de cette cérémonie. Il a conclu : «la population a fait une demande qui a abouti au lancement de cette opération. La réussite de celle-ci dépendra du comportement des agents de la police et de la qualité des informations qui seront ramenées. Ces délinquants sont très mobiles et nous demandons à la population de dénoncer leur présence».

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

le directeur général de la police donnant les instructions aux responsables des quartiers (crédit-adiac)