Sénat : Alexis Thambwe Mwamba invite à la cohésion au sein de la coalition FCC-Cach

Lundi 16 Mars 2020 - 17:37

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La session parlementaire de mars a été ouverte, le lundi 16 mars, au Sénat. Dans son discours, le président de la chambre haute est revenu sur les guéguerres au sein de la coalition au pouvoir tout en appelant au maintien de l’équilibre actuel.

Le discours prononcé le lundi à la chambre haute du Parlement par Alexis Thambwe à l’ouverture de la session ordinaire de mars aura été d’apaisement face aux velléités séparatistes qui, de plus en plus, tendent à prendre forme au sein de la coalition au pouvoir. Profitant de l'occasion, le speaker de la chambre haute a interpellé les uns et les autres sur le sens de leur serment et de leur engagement à œuvrer dans une parfaite synergie pour le bien-être des Congolais.

Aussi a-t-il fustigé, dans son allocution, la posture affichée par certains opérateurs politiques du Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (Cach) tendant à remettre en cause l'équilibre « encore fragile » des institutions du pays. « Puis-je rappeler avec insistance que l’élégance patriotique et la passation pacifique du pouvoir l’année dernière ont engendré un équilibre certain de fonctionnement des institutions mais un équilibre qui reste encore fragile et qui risque de s’effondrer à tout moment. La remise en question de cet équilibre actuel par certains opérateurs politiques retarde sans aucun doute la mise en place d’une politique économique et de développement. Et croyez-en à mon expérience, si ce type de discours allume un feu, il n’y en a pas beaucoup qui auraient de moyens de l’éteindre. Tout dérapage de la situation politique peut donner lieu à un chaos généralisé probablement souhaité par ceux qui veulent détruire l’équilibre national », a fait remarquer Alexis Thambwe Mwamba.  

Pour le président du Sénat qui n’est pas sans ignorer les querelles de famille qui minent la coalition FCC-Cach sur fond d’escalade verbale, la seule parade consiste à amener chaque institution du pays « à travailler dans les limites de ses prérogatives » conformément au respect du principe de séparation du pouvoir, gage de paix et fondement de développement. La bonne marche des institutions du pays en dépend, a-t-il laissé entendre.

Abordant le chapitre sécuritaire, il a peint un tableau peu rassurant des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où la paix est encore loin d’être rétablie. « Beni est encore l’objet d’atroces tueries, et des massacres continuent et se perpétuent en cet instant même dans la province de l’Ituri », a-t-il indiqué tout en saluant la bravoure des Fardc dont il a encouragé les actions menées dans ces zones « en attendant une fin possible prochaine de cette guerre ». Et de poursuivre : « Nous conjuguons des efforts pour accompagner toute action susceptible de ramener la paix dans l’est du pays. Nous attendons également les retombées de la diplomatie directe entamée par le président de la République avec l’Ouganda et le Rwanda sur ces questions ».

Evoquant la perspective d’une reprise du partenariat économique avec le Fond monétaire internationale (FMI), Alexis Thambwe Mwamba a simplement attiré l‘attention sur certaines exigences qu’implique le nouveau programme avec cette institution de Bretton Woods. Alors que le gouvernement tient à ce que le programme de référence conclu avec le FMI soit une réussite, le speaker du Sénat invite à une attitude responsable, laquelle doit se refléter dans la bonne gestion des finances publiques. « Espérant encore bien que l'équilibre macroéconomique se rétablisse progressivement, je ne doute pas que le gouvernement ait pris la pleine mesure de ce programme. Il s'agit certes d'une bonne décision mais elle implique une discipline dans la gestion des finances publiques », a-t-il dit tout en exhortant le gouvernement à une cohérence entre le discours et les actes.

Au plan diplomatique, Alexis Thambwe Mwamba a mis une emphase particulière sur le rapprochement entre la RDC et l’Etat d’Israël à la lumière du discours prononcé par Félix Tshisekedi le 1er mars à Washington DC, à la conférence de l’American Israël Public Affairs Committee. « Tout en étant une bonne nouvelle de compter l'Etat d’Israël parmi les amis de la RDC, il conviendra de travailler beaucoup pour ne pas énerver nos relations et notre solidarité avec l'ensemble de l'Union africaine qui nous a fait honneur de la présider et de ne pas tomber dans les situations de 1964 et de 1973 face à la position de l'organisation de l'Unité africaine en vers notre pays », a-t-il déclaré.    

Alain Diasso

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