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Lundi 30 Mai 2016 - 17:51

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La session qui débute jeudi dans les deux chambres du Parlement congolais, Assemblée nationale et Sénat, mérite à coup sûr une attention particulière. Aussi convient-il d’en mesurer dès à présent les enjeux.

° Première session de la Nouvelle République née du Référendum constitutionnel elle permettra, tout d’abord, de voir si les élus ont assimilé le discours de « rupture » tenu par le président de la République lors de son investiture. Les textes de loi discutés, puis adoptés donneront une idée précise de l’ampleur réelle du mouvement qui s’amorce et les débats auxquels ils donneront lieu au sein de l’hémicycle prouveront, ou démentiront la volonté de changement qui devrait désormais inspirer députés et sénateurs.

° Ce test grandeur nature est d’autant plus important qu’il débutera par une déclaration de politique générale du Premier ministre qui, en bonne logique, devrait constituer la feuille de route du quinquennat. Des propos qui seront tenus à cette occasion et des débats qui suivront dans les deux assemblées devraient, en bonne logique, surgir un programme de gouvernement tout à la fois précis, pragmatique, argumenté, imposant des actions concrètes à chacun des membres du nouveau gouvernement.

° Troisième point, tout aussi essentiel, cette session parlementaire montrera comment se positionnent les partis de la majorité et de l’opposition par rapport au programme qui leur est présenté. La page du changement institutionnel étant tournée, les élus devront montrer de façon claire s’ils s’engagent eux aussi sur la voie du changement, ou s’ils se maintiennent dans des postures dépassées. Et, bien sûr, une attention particulière devra être portée à l’attitude de ceux qui se sont opposés au changement, allant même jusqu’à prôner, en vain fort heureusement,  la désobéissance civile.

L’observation de la session parlementaire qui débute ce jeudi est d’autant plus importante que l’on saura sans doute très vite quand se tiendront les élections législatives. Elle permettra, dans ce contexte, de voir si les lignes bougent au sein de la classe politique congolaise, ou si les positions des formations politiques qui la composent demeurent figées en dépit du changement institutionnel généré par la nouvelle Constitution. Elle nous donnera, ce faisant, une idée assez précise de ce qui se passera dans les prochains mois sur la scène publique.

 

 

 

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