Sida : le vaccin, seule arme vraiment efficace, estime le Pr Robert Gallo

Vendredi 18 Octobre 2013 - 16:27

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Le co-découvreur du virus du Sida a été, ce vendredi 18 octobre, l’hôte de marque du 25e congrès de l’Ordre des biologistes italiens à Florence

La recherche doit s’intensifier et se poursuivre : c’est en substance la recommandation du Pr Robert Gallo aux biologistes italiens réunis vendredi pour leur 25e congrès en Toscane, au centre de l’Italie. Le savant américain a fait le point de la recherche, soulignant le côté encourageant des efforts de la communauté internationale pour vaincre la pandémie. Mais il n’a pas caché les difficultés auxquelles continuent de se heurter les scientifiques depuis une vingtaine d’années pour parvenir à la mise au point d’une thérapie incontestablement efficace. Le vaccin, a-t-il dit, constitue le seul espoir d’atteindre un tel objectif. « Cela prendra encore du temps, mais on y arrivera bien un jour », a-t-il affirmé.

Le Pr. Gallo a indiqué que des échantillons de vaccin sont actuellement en cours d’expérimentation aux États-Unis où il dirige le département de virologie de l’université du Maryland. Mais toutes les tentatives se heurtent à un défi de taille : celui de trouver des anticorps qui vivent suffisamment longtemps dans l’organisme. « Aujourd’hui, il nous faut trouver dans le monde le moyen de créer un vaccin qui aide le système immunitaire à éliminer le virus. Le VIH s’intègre dans l’organisme humain en seulement 24 à 36 heures, c’est-à-dire très rapidement. C’est cela (la vitesse de contagion – Ndlr) le problème à résoudre », a indiqué le scientifique.

Et ce dernier de louer l’effort exceptionnel de la communauté mondiale pour lutter contre la pandémie. « L’ancien président américain Bush avait institué un fonds de lutte contre le Sida. Nous œuvrons aujourd’hui dans des pays d’Afrique et des Caraïbes auprès de 800.000 malades. Ce projet doit survivre, mais nous vivons dans la crainte qu’il soit fermé », a-t-il poursuivi. Rappelons qu’aujourd’hui l’effort multiforme des scientifiques, politiques et humanitaires a contribué à une baisse du nombre d’infections dans le monde. ONU-Sida annonce que depuis 2001, les nouvelles infections par le VIH ont diminué de 52% chez les enfants et de 33% chez les adultes. Il faut accentuer la tendance, exhortent les chercheurs.

Lucien Mpama