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Lundi 29 Mai 2017 - 19:29

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S'il fallait une preuve qu'Emmanuel Macron ne s'est pas lancé sans s'y être préparé longuement, patiemment, dans l'aventure apparemment insensée que constituait la course à l'Elysée le parcours diplomatique qu'il vient d'accomplir en un peu plus d'une semaine est là pour l'apporter. À Bruxelles, comme à Gao, comme à Taormina, comme à Versailles le nouveau président français a fait preuve d'une maîtrise de soi, d'un goût du pouvoir, d'un art de la mise en scène qui ne doivent rien au hasard. Avec, comme conséquence immédiate, que ses interlocuteurs, de Donald Trump à Vladimir Poutine, en passant par Angela Merkel, Theresa May, Justin Trudeau ou Recip Tayep Erdogan ont visiblement apprécié leurs entretiens en tête-à-tête avec le successeur de François Hollande.

Dans ce premier parcours sans faute sur la route semée d'obstacles que le successeur de François Hollande va devoir suivre cinq longues années durant il manque cependant une étape importante : celle qui, à l'instar du G7 en fin de semaine dernière ou du G 20 à la fin du mois de juin avec les dirigeants des plus grandes puissances de la planète, permettrait à Emmanuel Macron de dialoguer  avec ses pairs africains. S'il a, en effet, marqué nettement, lors de sa visite éclair dans le nord du Mali, que la France poursuivra sans désemparer la lutte engagée par ses troupes contre le terrorisme dans la région du Sahel il n'a pas eu le geste d'amitié, de confiance, de solidarité que ses pairs du grand Sud espèrent sans le dire depuis son élection. Et c'est regrettable !

Alors que la France traverse une passe difficile et doit renforcer malgré tout ses positions au sein d'une Europe profondément divisée que domine de plus en plus nettement l'Allemagne réunifiée rien n'est plus important pour le nouveau locataire de l'Elysée que de rassembler autour de lui le vaste groupe de nations avec lesquelles son pays a une longue Histoire commune. S'il ne le fait pas rapidement, la France dont il préside pour un temps les destinées perdra inéluctablement son influence face à des puissances comme la Russie ou  les Etats-Unis que meuvent des intérêts égoïstes et qui ne lui feront aucun cadeau même si leurs dirigeants  échangent avec lui de longues poignées de main.

Proposer de réunir à Paris, ou - pourquoi pas ? - dans l'une des cités emblématiques de la relation charnelle existant entre l'Afrique et la France comme Brazzaville où reposent les restes mortels de Pierre Savorgnan de Brazza, un Sommet consacré à la relance de la coopération Sud-Nord enverrait un signal fort qui marquerait d'un sceau indélébile le quinquennat qui débute. Etant donné la personnalité d'Emmanuel Macron il n'est pas interdit de rêver, ni même de penser !

 

 

 

 

 

 

          

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