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Signaux

Mardi 23 Juillet 2019 - 13:36

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Alors que l'accord avec le Fonds monétaire international, contrairement à ce que prétend l'opposition radicale par la voix de Mathias Dzon, est porteur de grandes avancées économiques et financières, ce qu'attendent maintenant les citoyens congolais ce sont des signaux forts dans le champ de la gouvernance publique. Et parmi ces signaux figure en bonne place l'adaptation de l'équipe ministérielle, autrement dit du gouvernement, aux exigences que cet accord impose de facto à l'Etat congolais.

Que l'on comprenne ce propos : le problème n'est pas de sanctionner des ministres qui, pour la plupart, ont bien exercé leur mission tout au long de la crise dont nous sommes sur le point de sortir; il est d'envoyer des signaux forts à la communauté nationale et, au-delà de celle-ci, à la communauté internationale qui se mobilise pour nous aider à résoudre les problèmes de toute nature provoqués par l'effondrement brutal des cours du pétrole sur les marchés mondiaux. Car parmi ces signaux forts figurent logiquement les trois mesures importantes que voici :

  1. La réduction du nombre de ministres et de secrétaires d'Etat qui seront chargés de mettre en œuvre le plan d'austérité découlant de cet accord. Réduire à 25 ou 26, autrement dit d’un tiers, le nombre de ces hauts responsables démontrerait que l'Etat est bien décidé à réduire, comme il l'a promis, les dépenses publiques et donc à alléger le poids des charges de plus en plus lourdes qui pèsent sur les contribuables.

 

2. La remise en ordre des administrations qui sont placées sous la tutelle des ministres et dont la plupart ont besoin d'être modernisées, réformées, allégées, adaptées au temps présent pour être capables de résoudre dans le temps imparti les problèmes qui se posent à la société congolaise. Exactement comme cela se passe aujourd'hui dans la plupart des démocraties qui quadrillent le monde.

 

3. L’équilibrage du pouvoir entre les femmes et les hommes au sein du nouveau gouvernement car nous vivons, comme beaucoup de pays en Afrique et ailleurs, dans un mode de gouvernance publique où l'homme détient l'essentiel du pouvoir alors même que la femme pourrait apporter à cette même gouvernance une compétence, une rigueur, une efficacité qui rendraient l'Etat beaucoup plus efficace qu'il ne l'est aujourd'hui.

 

Dans le moment où se conclut la partie décisive que les plus hautes autorités de notre pays ont réussi, non sans mal, à mener rien n'est plus important, nous semble-t-il que d'envoyer ces signaux.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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