Snél : perturbation de la production électrique dans les prochains mois

Samedi 11 Mars 2017 - 15:57

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dans l'ensemble du réseau, il a été enregistré ce mois de février un déficit de pluviométrie en amont de Kinshasa avec, comme conséquence, des eaux qui ont baissé de moitié, à comparer à la même période l'année dernière.

Résultat de recherche d'images pour "siège de la Snel à Kinshasa"Le niveau des eaux du fleuve Congo est au plus bas. Des experts de la Société nationale d’électricité (Snél) expliquent qu’en cette même période de l’année passée, la pluviométrie était intense et avait permis une production de l’énergie électrique à des proportions relativement satisfaisante. Ce qui n’est pas le cas en 2017 où la tendance est plutôt à la baisse des eaux des fleuves où s'alimentent les centrales hydroélectriques. D’où le cri d’alarme que lancent les responsables de la Snél qui avertissent déjà sur une possible réduction de la production du courant électrique les mois à venir, tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays.

« Si la tendance actuelle en pluviométrie ne s'améliore pas, la Snél sera contrainte de limiter le fonctionnement de ses machines », avertit Médard Kitakani, porte-parole de cette société publique au capital détenu par l’État congolais. À vrai dire, la Snél se verrait, dans l’hypothèse de la persistance de la tendance baissière du niveau des fleuves, contrainte de réduire à près de la moitié sa production. Entre 350 et 400 mégawatts seront, de ce fait, sacrifiés, ou mieux délestés sur une production oscillant actuellement autour de 900 mégawatts. Ce qui est loin de faire l’affaire des pauvres consommateurs dorénavant obligés de faire avec le phénomène délestage qui pourrait s’amplifier. Néanmoins, les experts laissent entendre que tout dépend finalement de la météo et que la situation pourrait s'améliorer d'ici le mois de mai lors de la grande saison des pluies.   

Déjà classée parmi les États africains disposant d'un faible taux de desserte en électricité qui varie entre 9 et 15% pour ses 70 millions d'habitants malgré un important potentiel hydroélectrique non exploité, la RDC sortirait affaiblie de cette situation aux conséquences désastreuses sur le social des Congolais. Rappelons que l'essentiel de la production en RDC est réalisée par deux centrales hydroélectriques vieillissantes situées sur le Congo, à 260 km en aval de Kinshasa, à côté d'une dizaine d'autres petites centrales disséminées à travers le pays.                  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Un transformateur de la Snél à Kinshasa

Notification: 

Non