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Société

Jeudi 5 Septembre 2013 - 9:45

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Ce que la grande majorité des citoyens congolais veut aujourd’hui, c’est d’abord et avant tout commencer à recueillir les fruits de la longue patience dont ils ont fait preuve au cours des quinze dernières années. Conscients que la renaissance de leur pays avait été rendue possible par le calme politique et social qui régnait sur toute l’étendue du territoire, ils considèrent, à juste titre selon nous, que le moment est venu pour leurs dirigeants de renvoyer l’ascenseur en faisant de la santé, de l’éducation, de la formation des hommes, de la hausse des revenus, de l’amélioration des conditions de vie les pivots de leur action.

Laissons de côté ceux et celles qui adoptent des attitudes extrêmes, critiquant sans retenue le travail accompli par les pouvoirs publics pour doter le pays des grandes infrastructures sans lesquelles aucun progrès ne serait possible. Écoutons, en revanche, la voix des hommes et des femmes qui, tout en reconnaissant l’ampleur de la tâche ainsi menée à bien et ses effets bénéfiques pour la société, considèrent que les efforts accomplis pour hausser le niveau de vie de la population ne sont pas suffisants; qu’il convient donc de « booster » le social, comme on dit dans la rue, afin que chacun, à sa place, vive enfin dignement, confortablement, sans crainte du lendemain.

Si l’opposition modérée, qui aspire à se faire une place au soleil lors des prochains scrutins électoraux, était à la hauteur de ses ambitions, elle s’emparerait de cette volonté populaire et construirait un programme de gouvernement crédible. Mais elle est apparemment trop prise par ses querelles internes et ses problèmes d’ego surdimensionné pour le faire et laisse donc le champ libre à ses adversaires ; lesquels, malheureusement, ne semblent guère décidés à faire du social le ressort de leur entreprise et se gardent bien de proposer au pouvoir qu’ils soutiennent des idées nouvelles dans le domaine. D’où une frustration que les observateurs de la scène congolaise constatent chaque jour un peu plus et qui pourrait s’exprimer lors des prochaines élections locales soit par une abstention massive, soit par un désaveu cinglant asséné dans nombre de villes et de départements aux candidats de la majorité.

Il est temps que les responsables politiques, quel que soit le camp auquel ils appartiennent, prennent conscience de l’enjeu capital que constitue la quête du  progrès social pour la société congolaise.

Les Dépêches de Brazzaville

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