Société nationale de distribution d’eau : les grands défis de l’heure

Mardi 26 Juillet 2016 - 19:00

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Recouvrer des factures ; fournir de l’eau en permanence ; lutter contre les faux documents, tels sont, entre autres, les défis qui attendent la Société nationale de distribution d’eau (SNDE)

Tous ces maux sont passés au peigne fin le 25 juillet au cours des séances de restitution de la participation des cadres de la SNDE au 18e Congrès de l’Association africaine de l’eau à Nairobi au Kenya, la visite de la direction des ressources humaines à la Soneb à Cotonou et l’impact de la mauvaise distribution sur les encaissements. Après les différentes communications, les participants qui s’étaient réunis au Centre des métiers de l’eau à Brazzaville, ont eu des échanges francs sur le fonctionnement de cette société de service public.

Attirant l’attention de ses collaborateurs d’entrée de jeu, le directeur général de la SNDE, Louis Patrice Ngagnon a rappelé que l’entreprise végétait dans le faux avec l’émission de faux documents mettant en péril son fonctionnement. Il a, par exemple, regretté le fait qu’actuellement environ 17 milliards FCFA de la société se trouveraient dans les maisons des clients à cause du non-recouvrement. Pour lutter contre la fraude, notamment les branchements frauduleux, il a annoncé l’acquisition sou peu du matériel adéquat.

Interrogé par la presse à l’issue de ces échanges qui ont duré plus de 5 heures, Louis Patrice Ngagnon, a indiqué que la SNDE est en train d’exécuter le contrat de service conclu avec l’Etat à travers son partenaire français Véolia et l’évaluation à la fin de ce contrat dans un an. « Nous allons certainement envisager des corrections parce que c’est toujours une œuvre humaine, mais pour ce qui a été fait, la SNDE peut se satisfaire que l’Etat ait beaucoup investi dans le premier périmètre, donc celui de la production, il reste que nous confortions, consolidions le deuxième secteur concernant la distribution », a-t-il dit.

Pour relever certains défis de l’heure, la SNDE compte sur le prêt qui lui sera octroyé par l’Agence française de développement (AFD) dont le montant est estimé à environ 65 milliards FCFA. « C’est un projet qui va pouvoir démarrer, je crois, d’ici à 2017, après son exécution, nous pourrons avoir une vision beaucoup plus proche de l’objectif que nous nous sommes fixé », a-t-il poursuivi.

Selon Louis Patrice Ngagnon, la SNDE est un outil qui remonte difficilement. Vieille d’âge, elle n’a pas encore atteint l’efficience. « Le premier niveau est fait, maintenant nous traversons le deuxième niveau qui est celui de la distribution avant la commercialisation. Nous avons des ressources humaines très jeunes, qui se forment, mais la qualité du service est en train de s’améliorer », a expliqué le directeur général.

Accusée à tort ou à raison, la SNDE a souvent maille à partir avec ses clients. Dans certains quartiers de Brazzaville, par exemple, il manque de l’eau depuis près de dix mois. C’est le cas de Makabandilou où les travaux de réhabilitation de la route N°2 ont entraîné des fuites d’eau. « Nos clients de la zone de Makabandilou ne sont plus approvisionnés depuis plusieurs mois à cause de l’environnement, nous sommes en train de réfléchir avec nos collègues du ministère des Grands travaux, au moyen d'apporter tant soit peu un soulagement, parce que cette question commence à devenir très difficile », a-t-il promis.

Se félicitant des efforts fournis ces dernières années dans la desserte en eau potable à Brazzaville, le directeur général de la SNDE a demandé aux consommateurs de participer au développement de l’entreprise à travers le paiement des factures.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Louis Patrice Ngagnon résumant les échanges de la journée ; crédit photo Adiac

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