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Solidarité

Vendredi 22 Août 2014 - 13:54

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Revenons une fois encore sur la crise qui frappe la Centrafrique. Pour dire ceci : la paix ne reviendra dans ce pays frère que si les Centrafricains s’accordent pour y parvenir. Mais au-delà de cette évidence, elle dépendra aussi de l’engagement des pays qui sont proches géographiquement et qui ont tout intérêt à ce que ce peuple retrouve la sérénité qui lui fait aujourd’hui si cruellement défaut.

Pour parler clair, dans le processus qui s’est mis en route afin de résoudre cette crise et dans lequel le Congo, notre pays, joue un rôle important, la communauté du Bassin du Congo ne s’est pas suffisamment engagée. Alors qu’elle pourrait peser de tout son poids, qui est considérable sur tous les plans, pour que ce processus aille rapidement jusqu’à son terme, elle observe plus qu’elle n’agit, parle  plus qu’elle n’intervient. Certes plusieurs des pays qui la composent ont envoyé des troupes sur le terrain afin d’aider les Centrafricains à rétablir l’ordre républicain mis à mal par les extrémistes de tous bords, mais aucun mouvement d’ensemble n’a été observé qui témoignerait avec force de la volonté des dix ou douze pays composant la région de contribuer à la recherche d’une solution au problème.

La crise centrafricaine démontre ainsi cruellement que la solidarité régionale tient plus de la formule que de la réalité. Elle confirme ce que les troubles récurrents dans certaines parties de la République démocratique du Congo avaient fait apparaître dans le cours des deux dernières décennies : les clivages hérités de l’ère coloniale demeurent bien réels ; ils nourrissent une méfiance irrationnelle qui empêche les nations de cette partie de l’Afrique de coopérer efficacement dans leur quête de la paix et du progrès.

Énoncée de façon aussi brutale, cette vérité ne peut manquer de choquer celles et ceux qui s’impliquent dans la recherche d’une sortie de crise en Centrafrique. Mais elle est fondée sur l’observation quotidienne et traduit bien la réalité. D’où ces deux questions qui nous viennent à l’esprit : le temps n’est-il pas venu pour le Bassin du Congo de s’engager dans la constitution d’une véritable communauté régionale et la crise centrafricaine n’est-elle pas l’occasion de lancer concrètement un tel processus ?

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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