Solidarité internationale : l’IRDH salue le soutien apporté à l’accord de la Saint-Sylvestre

Mardi 29 Mai 2018 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L'association se dit satisfaite de la position adoptée en faveur du peuple congolais par la Communauté économique d’Afrique australe (Sadc), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (ONU), qui serait l’unique moyen de stabiliser le pays.

Dans son bulletin électronique n° 10 mis en ligne le 29 mai, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a réitéré l’appel à la solidarité envers le peuple congolais, exhortant les chefs d’État et de gouvernement membres des communautés régionales et sous-régionales à exiger l’application intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre par Kinshasa. Un document qui serait, selon cette association, le « seul gage de stabilité, de paix et de sécurité de la RDC et de la région des Grands lacs ».

Réagissant à la réaction du gouvernement congolais à cet « élan de solidarité internationale » à travers une conférence de presse de son porte-parole animée le 28 mai, l’IRDH fait observer que conformément à l’article 5 de la Constitution, « la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ». L'institut a indiqué, en outre, qu' à la suite de l’expiration des mandats constitutionnels de tous les animateurs d’institutions publiques, le peuple souverain de la RDC n’a plus de dirigeants légitimes et vit un moment d’incertitude politique. « Le deuxième et dernier mandat du président de la République a pris fin depuis décembre 2016 ; ceux des députés provinciaux et sénateurs ont expiré, depuis 2012, et ceux des députés nationaux ont aussi pris fin, en février 2017 », a rappelé l’IRDH, relevant que les dispositions-clés de l’Accord signé en décembre 2016 restent en souffrance.

Cette association fait constater que les élections prévues pour septembre 2016, puis reportées à la fin de l’année 2017, sont programmées pour le 23 décembre, sans assurance de la participation de tous les partis politiques. Elle a ajouté que les prisonniers politiques ne sont jamais libérés, les opposants politiques emblématiques sont toujours contraints à l’exil, les droits et libertés des manifestations publiques sont interdits et réprimés dans le sang, et les médias proches de l’opposition toujours bannis.

Après analyse de cette situation, tout en saluant cette implication de la communauté internationale, les chercheurs de l’IRDH ont recommandé aux chefs d’État et de gouvernement de la Sadc, de la CEEAC ainsi qu’à l’UA et à l’ONU de persévérer à suivre la voix du peuple congolais dont l’espace d’expression démocratique était fortement réduite. « La Charte de l’ONU dont le préambule commence par Nous, peuples des Nations unies, doit agir au bénéfice de tous les peuples du monde, y compris le peuple congolais », ont-ils insisté.

Les chercheurs de l’IRDH se sont, en effet, réjouis du fait que lors de sa rencontre avec le président français, le chef de l’État angolais, Gonçalves Lourenço João, a déclaré : « On n’a pas la prétention d’intervenir dans les affaires internes d’un pays. Nous conseillons seulement, nous montrons le bon chemin, le respect des accords qui disent qu'il doit y avoir les élections et aussi que l’actuel président ne doit pas postuler. Le pouvoir politique doit libérer les prisonniers politiques, pour créer un environnement favorable à la tenue des élections ».

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non