Somalie : l’UA envisage le retrait de ses troupes

09-07-2016 13:59

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) sera retirée de la Somalie à partir d’octobre 2018. C’est ce qui ressort des conclusions de la 608e rencontre du Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continetale, consacrée à la Somalie, tenue le 29 juin à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Les dernières délibérations du CPS sur le calendrier de retrait de cette force qui ont été rendues publiques mercredi indiquent que l’Amisom, basée en Somalie, où elle œuvre à la stabilisation du pays, va se retirer et transférer ses prérogatives à l’armée somalienne d’ici à décembre 2020.

Le calendrier de retrait de la force africaine « met la priorité sur les gains et la consolidation de territoires par l’Amisom et les SNSF (Forces nationales et de sécurité somaliennes) d’ici à 2018 ». Il prévoit aussi « un retrait et transfert des responsabilités sécuritaires vers les SNSF entre 2018 et décembre 2020 ».

Dans un document résumant les décisions prises lors de la rencontre du CPS, les membres du cet organe de l’UA disent avoir pris note de la « chronologie indicative pour une stratégie de sortie de l’Amisom présentée par la Commission de l’UA ».

Déployée depuis 2007 en Somalie où ses quelque 22.000 soldats soutiennent le fragile gouvernement somalien contre les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré sa perte, l’Amisom, dont le mandat doit être renouvelé en juillet, a connu un certain nombre de revers, ces derniers mois, pour la simple raison qu’elle a du mal à s’adapter à la stratégie de guérilla des shebab. Elle est aussi handicapée par le manque de moyens, de coordination et mais aussi de motivation.

Malgré cela, il faut noter que la puissance de feu de l’Amisom avait permis de chasser les shebab de Mogadiscio, la capitale, en août 2011. Actuellement, même si ces rebelles ont perdu l’essentiel de leurs bastions, ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent leurs opérations de guérilla et des attentats suicides, souvent jusque dans la capitale.

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non