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Lundi 16 Janvier 2017 - 13:44

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Ainsi que le veulent la tradition mais plus encore les mœurs diplomatiques, le Sommet Afrique-France qui s'est tenu à Bamako en fin de semaine dernière s'est déroulé dans une bonne ambiance et l'on ne saurait, par conséquent, en tirer des conclusions négatives. Mieux vaut, cependant, ne pas s'en tenir aux apparences et tenter de décrypter ce qui se cache derrière les paroles prononcées publiquement par les chefs d'Etat et de gouvernements présents.

Tout ne va pas, en effet, pour le mieux dans le meilleur des mondes comme l'ont rappelé de façon plus ou moins discrète les autorités venues participer à ce Sommet dans la capitale malienne. Outre le fait que la crise économique née de l'effondrement des cours des matières premières sur les marchés mondiaux impacte durement la marche vers l'émergence de la plupart des pays africains, la montée des tensions en Afrique de l'Ouest, dans la région du Sahel et en Afrique centrale fait peser de sérieuses menaces sur l'ensemble du continent, tout spécialement sur sa partie francophone.

Dans ce contexte pour le moins tendu la France et plus largement l'Europe, dont elle est l'un des principaux moteurs, sont perçues au sommet des Etats du continent comme ne s'engageant pas suffisamment au côté des Africains. Alors que des pays comme la Chine et l'Inde se mobilisent pour aider les peuples africains à progresser l'Union Européenne, quant à elle, ne s'y emploie guère. Paralysée par des tensions internes croissantes elle en vient à oublier qu'elle a une dette historique envers notre continent qu'il lui faudra tôt ou tard acquitter, si du moins elle veut continuer à entretenir avec lui des relations étroites et profitables.

La crise des migrants qui ne cesse de s'amplifier dans le sud et l'est du Vieux continent est, à cet égard, une sorte de révélateur qui conduit les peuples africains à demander des comptes aux nations riches de l'hémisphère nord. Même si cette exigence ne s'exprime pas de façon aussi brutale dans les enceintes diplomatiques, elle y est bel et bien présente et plus le temps passera plus elle se fera pressante.

Telle est certainement l'une des leçons que l'on doit tirer de la "grand'messe" de Bamako.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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