Sommet sur le climat : la communauté internationale appelle à des mesures concrètes face aux changements climatiques

Mardi 4 Novembre 2014 - 14:30

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Les dirigeants du monde ont été invités lors du sommet de l’ONU sur le climat tenu mardi à New-York, à se mobiliser et à prendre des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques.

En effet, tous ceux qui ont pris la parole du haut de la chair des Nations,  du secrétaire général, Ban Ki-moon, au président américain Barack Obama, en passant par son homologue français, François Hollande, et autres, ont lancé des appels pressants dans ce sens. Le sommet de New-York a donc été un haut lieu d’échange pour donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique afin d’oublier l’échec du sommet de Copenhague, au Danemark en 2009.

Dans son discours, le secrétaire général de l’ONU a demandé aux dirigeants présents au sommet sur le climat de prendre la tête de la lutte contre les changements climatiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Je demande à tous les gouvernements de s’engager à atteindre un accord universel sur le climat à Paris en 2015, et à contribuer à limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2 degrés Celsius. », a-t-il déclaré.

Pour Ban Ki-moon, un tel engagement global en la matière doit être urgent étant donné que « les changements climatiques menacent la paix et la prospérité pour des milliards de personnes.» « Aujourd’hui, nous devons engager le monde sur une nouvelle voie (…). Nous ne sommes pas ici pour parler. Nous sommes ici pour écrire l’histoire », a ajouté le secrétaire général.

Le patron de l’ONU a aussi appelé à la mobilisation des investisseurs publics et privés et à investir dans des sociétés capables de résister aux changements climatiques et de protéger tout le monde, en particulier les plus vulnérables.

De son côté,  Barack Obama a exhorté les dirigeants du monde à concerter leurs efforts dans la lutte contre les changements climatiques, parce que « les seuls efforts américains destinés à réduire la pollution par les gaz à effet de serre ne peuvent d’aucune manière accomplir cet objectif(...) Aucune nation ne peut faire face seule à cette menace », a déclaré le président américain, ajoutant qu’il était important de prendre des mesures « ambitieuses » concernant les changements climatiques. Pour ce faire, Il a appelé les principales économies mondiales à surmonter leurs craintes de nuire à la croissance en s’attaquant aux changements climatiques. « Nous devons avoir une plus grande ambition collective, chacun d’entre nous faisant ce que nous pouvons afin de relever ce défi mondial », a-t-il insisté, soulignant que les Etats-unis reconnaissaient leur rôle sur la question.  « Nous acceptons notre responsabilité afin de le combattre", a affirmé Barack Obama. "Nous ferons notre part, et nous aiderons les pays en voie de développement à faire la leur», a-t-il poursuivi

Le président français, François Hollande a, en ce qui le concerne, annoncé que son pays allait verser un milliard d’euros afin d'assurer la mise en oeuvre des mesures de lutte contre les réchauffements climatiques sur les prochaines années, notamment le «Fonds vert» lancé en 2009.  Ce fonds, explique le président français doit aider les États les plus vulnérables à financer leurs projets en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou encore la déforestation. Mais, malgré l’ambition affichée, soit 100 milliards de dollars d’ici 2020, les États confrontés à la crise économique ne se bousculent pas pour apporter leurs contributions.  «C’est une bataille contre le temps qui passe », a relevé François Hollande.

Notons que ce sommet d’un jour tenu à New-York sur le climat est le premier de cette envergure depuis celui de Copenhague en 2009. D’après les principales ONG de défense de la planète, la réunion qui s’était tenue au Danemark s’était soldée par un échec. Ceci, parce que l’accord non contraignant conclu à cette occasion était bien en-deçà des volontés affichées initialement par la communauté internationale. Le sommet de mardi visait quant à lui,  à faciliter un accord contraignant, qui devrait être signé à la Conférence de Paris en 2015.

 

 

Nestor NGampoula