Sommet UE-UA : des chercheurs africains appellent au soutien

24-11-2017 17:30

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A quelques jours de la rencontre qui se tiendra du 29 au 30 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire, un groupe de scientifiques a demandé, le 23 novembre, aux dirigeants politiques de soutenir davantage la recherche en sciences et technologies dans le continent.

« Le continent africain souffre, malgré la compétence intellectuelle de ses chercheurs, de beaucoup d’insuffisances et de faiblesses en matière de recherche scientifique, de science et de technologie », ont souligné les pétitionnaires dans leur appel. « Vous, décideurs et acteurs politiques de l’Union africaine, votre engagement à intégrer la recherche scientifique et technologique dans vos actions politiques sera déterminant pour l’avenir de notre continent », ont insisté les chercheurs.

Le Pr Daouda Aïdara, président de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines, un des initiateurs de l’«appel d’Abidjan 2017 en faveur de la science et la technologie », a déploré le manque d’appui financier destiné à la recherche dans le continent. « La situation de la recherche africaine est désastreuse, avec moins de cent publications par an dans les grandes revues internationales, contre trois mille pour l’Europe », a-t-il relevé. « Pour que l’Afrique se développe, il faut absolument accorder plus de place à la recherche et à l’innovation, avec des budgets d’au moins 1% du PIB », a indiqué le Pr Daouda Aïdara.

En Afrique, l’investissement public dans la recherche scientifique est inférieur à 0,5% du PIB dans la plupart des pays, ont déploré les chercheurs, relevant que « ce sont les pays qui ont investi dans la formation des ressources humaines et dans la science qui sont aujourd’hui soit émergents soit développés ».

Dans leur appel lancé à l’initiative de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Côte d’Ivoire, Ramata Ly-Bakayoko, et de chercheurs et universitaires d’Afrique de l’ouest, les scientifiques ont signalé que le faible montant investi dans la recherche scientifique est largement inférieur à l’objectif de 1% du PIB du « plan d’action de Lagos (1980-2000) ». Ils entendent, par ce message, « interpeller les décideurs africains » à l’occasion du 5e sommet Union africaine(UA) - Union européenne (UE) qui aura lieu en Côte d’Ivoire. Pour ce faire, les scientifiques ont demandé la mise en place d’un « Conseil africain de la recherche scientifique et de l’innovation », à l’image du Conseil européen de la recherche.

Nestor N'Gampoula

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