Soudan du Sud : la famine reste une menace

06-11-2017 17:00

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Plusieurs agences humanitaires des Nations unies ont averti, le 6 novembre, que la tragédie déclarée pendant plusieurs mois cette année dans le pays, en proie à une guerre civile, pourrait faire son retour en 2018 si rien n’est fait pour l'endiguer.

Serge Tissot, un responsable de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), cité dans un communiqué, a dit que le secteur agricole a été ravagé par les combats. « La quête d’une solution pacifique à cette tragédie causée par l’homme doit être une priorité, ou la situation sera encore pire l’année prochaine », souligne la même source. C’est ce que confirme un rapport rendu public sur la situation humanitaire au Soudan du Sud.

Il y a des critères bien définis pour déclarer l’état de famine dans un pays. Pour le faire, il faut notamment que plus de 20% de sa population ait un accès très limité à la nourriture de base. Il faut également que le taux de mortalité devienne supérieur à deux personnes pour 10 000 par jour et qu’une malnutrition aiguë touche plus de 30% de la population.

Dans un communiqué conjoint, la FAO, le Programme alimentaire mondial et le Fonds de l’ONU pour l’enfance assurent que le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire au Soudan du Sud devrait atteindre 4,8 millions sur la période d’octobre à décembre, contre 6 millions en juin (sur 12 millions d’habitants), grâce aux quelques récoltes réalisées en dépit du conflit.

Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013, deux ans et demi après son indépendance du Soudan. Le conflit marqué par des atrocités à caractère ethnique, et opposant les soldats fidèles au président Salva Kiir aux partisans de l’ex-vice-président, Rieck Machar, a fait des dizaines de milliers de morts et quelque 4 millions de déplacés.

Nestor N'Gampoula

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