Soudan du Sud : les différents protagonistes acceptent de mettre un terme au conflit

Samedi 8 Novembre 2014 - 12:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après deux jours de discussions à Addis-Abeba en Ethiopie, les deux camps en guerre ont décidé d’arrêter les combats et de mettre fin à leur conflit sans condition, a annoncé le médiateur en chef des négociations de paix.

Afin de remédier aux causes profondes du conflit, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), un groupement régional associant huit pays est-africains et les donateurs étrangers ont appelé les deux camps à entreprendre des réformes profondes, ainsi qu’à signer un accord de partage du pouvoir dans un gouvernement de transition. Les médiateurs ont brandi la menace d’une action « punitive » à l’encontre de ceux qui compromettraient ce processus.

« Quiconque violera l’accord de paix sera soumis à une série de sanctions, verra notamment ses avoirs gelés et sera soumis à des interdictions de déplacement », a déclaré Seyoum Mesfin, négociateur principal de l’Igad. Les parties belligérantes se sont également engagées à cesser de recruter et de mobiliser des civils.

L’Igad a accordé aux deux parties quinze jours pour mener des consultations, a précisé Seyoum Mesfin.

Outre les gels des avoirs et les restrictions aux déplacements, l’Igad a aussi prévu de cesser de fournir des armes et des munitions, ainsi que tout autre matériel de guerre, aux parties qui ne respecteraient pas l’accord.

La délégation américaine aux Nations unies a informé les membres du Conseil de sécurité de son intention de présenter un projet de résolution établissant des sanctions internationales contre le Soudan du Sud.

Riek Machar a salué cet accord tandis que Salva Kiir a ordonné à l’armée nationale de rester dans les casernes conformément aux termes de l’accord. « Les soldats ne pourront combattre que s’ils sont attaqués », a-t-il dit.

La guerre civile qui a éclaté en décembre dernier au Soudan du Sud a fait plus de 10.000 morts et plus d’un million de déplacés dans ce pays de 11 millions d’habitants, après plusieurs mois de tensions entre le président du Soudan du Sud Salva Kiir, et son adjoint Riek Machar démis de ses fonctions.

Yvette Reine Nzaba