Soudan du Sud : l'ONU et l'UA réclament des avancées concrètes

Mercredi 10 Octobre 2018 - 15:26

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Les deux organisations ont appelé les protagonistes de la guerre civile dans le pays à prendre des mesures concrètes pour appliquer l’accord de paix, signé le 12 septembre à Addis Abeba, en Ethiopie.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, lors d'une conférence de presse à Juba, a déclaré: « Nous attendons une amélioration de la situation sécuritaire et d'autres signaux positifs qui puissent donner confiance à la communauté internationale et la mobiliser ». 

Accompagné du commissaire à la Paix et la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, Jean-Pierre Lacroix a mené une visite de trois jours au Soudan du Sud, au cours de laquelle il a notamment visité le camp de protection des civils de Bentiu (nord), géré par l'ONU, et qui abrite cent quatorze mille personnes. « Les partenaires (internationaux) du Soudan du Sud aimeraient voir certaines choses se concrétiser, en particulier un cessez-le-feu effectif », a ajouté le haut fonctionnaire onusien, précisant que « des poches de combat » subsistaient dans le pays.

« Les différentes parties elles-mêmes (doivent) prendre les devants pour faire avancer le processus de paix », a-t-il plaidé. Smaïl Chergui a, quant à lui, promis que l'UA « demanderait des comptes à quiconque prendrait l'autre route », sans dire quelles mesures de rétorsion son organisation pourrait mettre en œuvre.

Deux ans et demi à peine, après son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013. Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait des dizaines de milliers de morts et poussé des millions de Sud-Soudanais à fuir leurs foyers.

Le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé, le 12 septembre dernier, à Addis Abeba, un nouvel accord de paix pour tenter de mettre un terme à cette guerre. Cet accord prévoit notamment que Riek Machar redevienne vice-président. Mais de nombreux observateurs restent sceptiques, estimant qu'il sera difficile de faire collaborer les deux hommes.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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