Soudan du Sud : reprise des négociations à Addis-Abeba

Selon un communiqué de l’organisation régionale qui assure la médiation dans la crise sud soudanaise, IGAD (Autorité intergouvernementale sur le développement), le retard observé dans la reprise des pourparlers est dû à des « congés prolongés ».

Les populations attendent de pied ferme la conclusion d’un accord afin de permettre aux dirigeants sud soudanais de redresser au plus vite leur pays, le plus jeune État qui a acquis son indépendance en juillet 2011. La signature d’un accord de paix est appelé de tous les vœux parce que l’armée du président Salva Kiir et les forces fidèles à son rival, l’ex-vice-président Riek Machar, se livrent à une guerre sans précédent depuis le mois de décembre 2013.

Depuis le début des négociations, les deux parties se rejettent mutuellement la responsabilité de l’échec du cessez-le-feu prévu dans le dernier round des négociations. Et les trois précédents accords signés à Addis-Abeba n’ont jamais été respectés. Reste à savoir si les négociations qui s’ouvrent ce lundi vont déboucher sur un accord de paix, et éventuellement sur le respect du cessez-le-feu par les parties en conflit.

À Juba et dans d’autres villes du Sud Soudan, ainsi dans d’autres capitales du monde, les Sud Soudanais de la diaspora, - qu’ils soient de l’ethnie de Riek Machar ou de celle l’actuel président -, tout le monde dénonce le fait que les rounds de négociations qui se déroulent dans les hôtels de luxe de la capitale éthiopienne aient déjà coûté à l’heure actuelle la bagatelle de 17 millions de dollars, soit 12 millions d’euros.

L’ONU estime que le conflit politico-ethnique entre les partisans de l’ex-vice président et l’armée gouvernementale a déjà causé la mort de milliers de personnes et fait 1,5 million de déplacés.