Soudan : le pays s’ouvre de nouveau au commerce mondial

Jeudi 16 Mars 2017 - 16:15

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Après la levée des sanctions américaines et grâce à son implication dans la lutte contre le terrorisme, le président Omar El-Béchir est redevenu fréquentable. Son pays est devenu une destination privilégiée pour des investissements massifs et sûrs.

 

Les pays membres de l’Union européenne (UE) ont décidé de revoir leurs investissements au Soudan d’El-Béchir. À côté de son implication dans la lutte contre le terrorisme, épris de paix et de justice et conscient des richesses de son pays qui peuvent faire de lui une puissance régionale voire continentale, le président soudanais, à travers son gouvernement, a pris une série de mesures courageuses dans divers secteurs. Ces actions, note-t-on, ont tenu compte de la position stratégique de ce pays en Afrique et dans le monde arabe, de sa stabilité politique, de ses lois d’investissements très souples, de ses énormes ressources naturelles, de ses infrastructures modernes dans le domaine des télécommunications et des transports ainsi que du pétrole et du gaz.

Encouragement des investissements directs à l’étranger

Le gouvernement soudanais a, en effet, mis en œuvre des facteurs qui encouragent plus les investissements directs à l’étranger (IDE). Il s’agit notamment des exonérations fiscales accordées aux investisseurs étrangers, le rapatriement aisé des bénéfices par les entreprises étrangères, le développement du marché financier, la limitation des monopoles d’État dans les différents secteurs industriels, l’attribution gratuite des terres aux investisseurs étrangers pour des projets stratégiques et l’autorisation de transfert des capitaux étrangers au cas où l’investisseur décidait de quitter le pays.

Ces dispositions confèrent au Soudan une place de choix, à cause du bon climat des affaires, par le biais du ministère de l’Investissement, si l’on doit aujourd’hui citer des pays africains où l’on peut investir de façon sûre. Le ministère soudanais de l’Investissement créé depuis 2002, dans le cadre de l’encouragement de l’investissement au niveau local, régional et international dans ce pays, assume la responsabilité d’attirer les investisseurs locaux et étrangers pour investir dans ce pays à travers la fourniture des facilités et des garanties nécessaires visant à assurer la réussite de leurs projets.

Dans le but de faciliter les procédures administratives et d’éliminer les obstacles entravant les flux d’investissement vers le pays, ce ministère a établi le système d’une seule « fenêtre » afin de faciliter les procédures et de les clore dans un temps relativement court. Par conséquent, la licence d’investissement sera délivrée dans un délai de 72 heures après la remise de l’étude de projet.

Plusieurs avantages accordés par la loi

Dans le cadre des avantages accordés par la loi relative à l’investissement, toutes sortes d’investissement jouissent des mêmes avantages et du même traitement ; les investisseurs étrangers, arabes et nationaux sont traités à une base égale en termes de droits et de loi sur la flexibilité en termes de procédures administratives. La loi assure également les nécessaires garanties pour l’investisseur de transférer son capital avec les revenus engendrés de son projet vers l’extérieur et suggère des différentes approches connus au niveau mondial pour régler les différends, alors qu’elle ne spécifie pas d’un capital minimum pour un projet d’investissement. Aussi l’investisseur peut-il posséder 100% du capital de son projet sans besoin d’avoir un partenaire soudanais.

Les domaines d’investissement au Soudan

De manière générale, tout investisseur désireux d’investir au Soudan a l’embarras de choix du fait d’immenses opportunités qui se présentent à lui. Le secteur industriel, par exemple, qui est l’un des secteurs vitaux en raison de la disponibilité et de l’abondance offre plusieurs potentialités notamment avec les industries agricoles et alimentaires privées, les industries chimiques, pharmacologiques et pétrochimiques, les industries métallurgiques, les industries de filatures et de tissage, les imprimeries, etc.

Sur le plan agricole, le Soudan peut être aujourd’hui une solution possible au problème de l’alimentation dans le monde, car le pays possède d’énormes ressources agricoles, des terres fertiles, diverses sources et des infrastructures d’irrigation (puits, pompes à eau….) ainsi qu’un climat particulier et de nombreuses méthodes d’agriculture. Le Soudan, rappelle-t-on, produit de bonnes espèces dans les cultures de la gomme arabique, le coton, l’oseille de Guinée (bissap), les légumes et autres produits agricoles.

Quant à l’élevage, c’est l’un des piliers de l’économie nationale avec ses ressources inépuisables et un environnement naturel et sain. Le Soudan a une énorme richesse animale estimée à 106 millions de têtes de bœuf, plus de 30 millions de têtes de moutons, 40,21 millions de chèvres, 46 millions de volailles, 311,22 millions de chameaux et une quantité importante de poissons provenant de la mer rouge et de plusieurs fleuves et rivières dont regorge le pays. Le développement de tous ces secteurs est accompagné par une remarquable qualité en matière d’infrastructures dans le secteur des transports (routes, ponts), de l’énergie, de l’électricité, des télécommunications et de l’informatique.

Les services financiers et bancaires sont prospères. Alors que la qualité des ressources humaines est assurée par la présence des centres de formation professionnelle, les grandes écoles, les universités, les hôpitaux, etc. Dans le domaine de l’industrie pétrolière, le ministère du Pétrole et Gaz reste l’unique porte d’investissement dans ce secteur dont les réserves prouvées de pétrole sont évaluées à 5 milliards de barils.

La décision de l’administration américaine du 13 janvier 2017 de lever certaines des sanctions imposées au pays donne au Soudan un avantage conséquent en attirant plus d’IDE et en redynamisant son économie. Cette levée des sanctions, souligne-t-on, va par ailleurs renforcer la coopération économique du Soudan avec les USA, l’Union européenne et le reste du monde et va contribuer à une renaissance économique du pays avec l’augmentation des exportations, des opportunités et l’amélioration des infrastructures et des services.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président soudanais, Omar-El-Béchir

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