Soudan : Omar el-Béchir demande aux citoyens du Darfour de rendre volontairement leurs armes

Samedi 23 Septembre 2017 - 15:09

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

« Nous demandons aux gens de rendre volontairement leurs armes (…) certains le font, mais d’autres les gardent. Très bientôt, nous viendrons et nous prendrons les armes qui ne sont pas remises volontairement », a mis en garde le président soudanais, Omar el-Béchir.

Les autorités veulent récupérer les armes détenues par les tribus du Darfour, y compris celles qui ont agi aux côtés des forces gouvernementales. « La sécurité est le point de départ si l’on veut du développement. Si vous, les gens du Darfour, nous donnez la sécurité, nous vous donnerons le développement », a déclaré le président soudanais.

Par ailleurs, des groupes rebelles ont dénoncé la campagne du gouvernement pour collecter les armes.

« Nous sommes tous d’accord en principe pour rendre les armes, mais le gouvernement doit d’abord expliquer pourquoi il a distribué des armes à des milices qui les ont utilisées contre certains groupes ethniques », a déclaré Mohamed Hassan, porte-parole du groupe rebelle de l’Armée de libération du Soudan, faction Minni Minawi.

De son côté, le gouverneur du Darfour-Sud, Adam al-Fakhi, a estimé que les résultats de la collecte étaient encourageants, puisqu’il a réussi à récupérer 2120 armes.

Omar el-Béchir est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye pour répondre aux accusations de génocide et de crimes de guerre au Darfour, une région de l’ouest du Soudan. Ce dernier a toujours refusé de se rendre à la CPI et affirme que le conflit est aujourd’hui terminé au Darfour, ce que contestent des organisations de défense des droits de l’Homme.

Le conflit dans cette région avait éclaté en 2003, quand des insurgés issus de minorités ethniques avaient pris les armes contre le pouvoir de Khartoum, aux mains de la majorité arabe, affirmant être marginalisés. Les combats ont fait près de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU.

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non