Souvenirs : l’album « L’Afrique danse avec M’Pongo Love »

Samedi 15 Février 2014 - 14:15

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Une voix suave, absolument captivante, ayant fait irruption sur la scène internationale de la musique africaine dans les années 1970 et disparue à seulement 34 ans, le 15 janvier 1990 à Kinshasa. C’était Mpongo-Zola, alias Mpongo Love

On se souviendra qu’elle a longtemps dominé la scène musicale de son pays et de l’Afrique. Beaucoup la compareront à cette autre grande dame de la musique congolaise, Abeti Massikini. Les chroniqueurs diront que celle-là était la dauphine de celle-ci. La voix de Mpongo Love aura subjugué les mélomanes de tous les horizons.

Dans les années 1970, elle a su mettre en exergue son talent, son intelligence et par dessus tout son courage pour entamer une carrière musicale avec un handicap physique qui n’était pas un atout dans ces années-là. L’Album L'Afrique danse avec M’Pongo Love compte huit chansons, dont Ndaya avec Mayaula Mayoni ; Bileli avec Empompo Lowaï, et bien d’autres : Bungana, Pas possible Maty, etc.

L’icône de l’émancipation des femmes vivant avec handicap qu’a représentée M’Pongo Love a su se frayer un chemin grâce à des compositions qui resteront à jamais ancrées dans l’histoire de la rumba congolaise. Née le 27 août 1956 à Boma en RDC, l’artiste renommée autant par sa beauté que par sa voix, a laissé huit albums et une multitude de chansons. M’Pongo Love, on se souvient d’elle en effet par des morceaux tels que Bakaké, Mokili compliqué, Vivre avec toi, Femme commerçante, Fétiche M’Pongo, ou encore la chanson Niekesse du tout dernier album, Partager, produit par Syllar Records.

Elle s’était lancée dans la musique à 19 ans et avait créé l’orchestre Tcheke Tcheke Love avec son mentor et compagnon, Empompo Lowaï. Le tube qui va la faire connaître dans son pays est Pas possible en 1976. Les mélomanes découvrent alors cette voix pure mélancolisée, venant d’une jeune femme avec un handicap mais pas pour cela complexée.

À bientôt pour d’autres souvenirs de musique congolaise en collaboration avec la Maison culturelle Biso na Biso.

 

Luce-Jennyfer Mianzoukouta