Spectacles et expositions: ils ont honoré le Congo sur la scène internationale

Mardi 14 Août 2018 - 21:30

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La musique, la photographie, la sculpture et l’artisanat ont fait parler le pays sous d’autres cieux à travers les œuvres de talentueux artistes qui s’activent pour porter haut l'étendard tricolore.

Nous faisons ici allusion aux artistes congolais qui, durant le  premier semestre de cette année, ont brillé au plan international et défendu culturellement le Congo.  Cette liste se fonde sur des faits d'actualité et ne tient compte que des artistes résidant au Congo. Un clin d’œil est ainsi fait à :

Roga Roga

Artiste musicien congolais, pour la bravoure dont il a fait preuve lors de son concert du 26 mai dernier à Paris, en France. En effet, malgré les vives tensions autour de ce spectacle, dues à des manifestations d’un groupuscule de la diaspora dénommé « Les combattants », le chef d’orchestre du groupe Extra-Musica n’a pas hésité à monter sur scène pour faire valoir la musique congolaise.

La polémique lancée par Les combattants (il n’y aura pas de concert de Roga à Paris) durant l’attente de la montée de Roga Roga sur scène s’est vite évanouie. L’effervescence de la vraie ambiance a vite gagné la foule et « Bonjour Paris ! » a suffi pour le feedback entre l’artiste et son public. Place enfin à la musique ! Juste avant minuit, le concert terminé, le public est reparti sans encombre avec les paroles « d’unité de Roga Roga ».

Eved

En dehors de Roga Roga qui tient la place de leader sur la scène musicale congolaise, les jeunes artistes émergents comme Eved font preuve d’ingéniosité sur la scène internationale. Voix du Congo à la 5e édition du Festival afropolitain nomade, Eved a valablement représenté son pays, le 28 juillet dernier à Dakar, au Sénégal. Le jeune chanteur a un album en préparation qui nécessiterait certainement un soutien pour sa sortie officielle et sa promotion.

Baudouin Mouanda, Zed Lebon, Désiré Kinzenguélé

Ils font aujourd'hui partie des photographes congolais renommés à l’échelle nationale et internationale. Leur talent force l’admiration du public.

Le travail de Baudouin Mouanda lui a valu plusieurs prix en Afrique comme à l’international. Le photographe a récemment été récipiendaire du premier prix du concours international de photographie organisé par l'Alliance française en Espagne et EFTI (Centre international de photographie et cinéma).

Après les jeux africains d’Abidjan 2017, où il avait reçu le prix de la mention spéciale du Jury, Zed Lebon a participé à l’un des plus grands rendez-vous culturels du continent. Il s’agit de la Biennale de l’art africain contemporain DAK’ART, qui s’est tenue du 3 mai au 2 juin à Dakar, sous le haut parrainage du président sénégalais, Macky Sall.

Désiré Kinzenguélé a émerveillé le public par la qualité de ses photos, offrant au public la culture de l’image à la congolaise. Il a bénéficié, au mois de juillet, d’une résidence artistique dans le village de Gharb-Gozo de Malte.

Bréchie Ntadi

Elle s'est fait connaître lors du festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs en février 2012 à Brazzaville et, depuis, elle est un exemple de la microentreprise performante de par sa structure de création de bijoux artisanaux. L’artiste, qui chaque jour fait ses preuves, est actuellement associée aux différentes rencontres et formations culturelles à l’intérieur du pays et sous d’autres cieux. Elle était dernièrement en Chine où elle y a pris part à une formation en broderie d’art.

Mariusca Rhitty Moukengué

L'artiste est une étoile montante du slam congolais, voyageant de capitale en capitale en Afrique pour montrer à la jeunesse cette nouvelle arme d’expression. «Je mets les gens face au miroir. Inévitablement, chaque fois qu’on prend le micro pour déclamer un texte qui touche directement la misère de la société, l’amour, ou un texte irréel, je pense qu’il y a toujours une dose de l’engagement », note Mariusca. Elle n’est pas que slameuse mais aussi dramaturge. 

Mariusca a également reçu deux prix : le prix Gaestaelier Krone Aareau et le prix Bourse de création artistique lors de la rencontre internationale d’art contemporain. « Plus que tu ne vois pas plus loin que ton nez, plus ton travail sera réduit. Plus que tu vois plus loin que ton nez, plus tes projets auront une grande portée », a-t-elle dit.

Guynel Massengo, Brice Massengo et Beni Nkodia

Ces trois sculpteurs ont participé, du 17 juin au 15 juillet derniers à Zhejïang, en Chine, aux échanges de création de sculpture sur bois.

Guynel Emma Massengo est détenteur d’un baccalauréat série D. Au Congo, il a déjà participé à plusieurs expositions organisées aux centres culturels russe, américain, français et au Centre international de conférence de Kintélé. Au niveau international, il a pris part à la deuxième édition des journées du textile au Bénin ; au premier salon africain de l’artisanat traditionnel et d’art en Algérie ; au festival de l’artisanat africain jeunesse et emploi au Burkina Faso et à bien d’autres rencontres.

Comme son collègue Beni Nkodia, Brice Massengo a participé à de nombreuses expositions organisées au Congo, au Burkina Faso et en Algérie. Il est responsable d’un atelier qui porte son nom et a participé à la décoration du Centre international de conférence de Kintélé et autres immeubles de Brazzaville.

Titulaire d’un baccalauréat série A4, Béni Darno Mouanga Nkodia a été formé par son défunt père. Talentueux et créatif, il a taillé de belles sculptures aussi bien au plan national qu’international.

La rencontre à laquelle les trois sculpteurs congolais ont pris part avait pour objectif de promouvoir les échanges culturels et humains entre la Chine et l’Afrique. Ils l’ont valablement promu en créant neuf authentiques sculptures, notamment l’étonnement et regret ; la reine sirène et l’émotion ; la tête de l’éléphant ; l’invitation ; la tête africaine ; le bec de lièvre…

Outre les artistes cités, il y a certainement d’autres qui déploient leurs ailes à l’intérieur et à l'extérieur du pays.  Le Congo regorge de talents mais il faut un sacré coup de pouce pour qu'ils émergent mondialement car jusqu’alors, les obstacles qui se trouvent à la porte d’entrée du secteur culturel au Congo les empêchent de faire valoir pleinement la grandeur culturelle du pays.

Durly Emilia Gankama et Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo1:Roga Roga Photo2:Baudoin Moaunda Photo3:Mariusca Rhitty Moukengué

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