Sportissimo. Zoom sur les Jeux africains de Casablanca 2019

Jeudi 9 Mai 2019 - 21:14

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La ville marocaine abritera, en novembre, les 12es Jeux africains, qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Dans l'attente du tableau d'affichage de tous les pays qualifiés par disciplines engagées, un rappel historique de l'organisation de ces jeux multidisciplinaires édifierait la nouvelle génération.

A l'origine, cette fête quadriennale de la jeunesse africaine autour du sport, appelée au depart Jeux de la communauté puis Jeux de l’amitié, regroupait uniquement les délégations des pays francophones . Ils furent organisés successivement à Tananarive, capitale de Madagascar en 1960, à Abidjan en Côte d'Ivoire en 1962 et à Dakar au Sénégal en 1963. Ces jeux furent précédés, en 1959, à Bangui, capitale de la République centrafricaine, des jeux dénommés Jeux interafricains. C'est à partir d'Abidjan qu'une faible participation des pays anglophones  et du Maghreb  a commencé à être prise en compte.  Au regard du contexte historique et politique de l'émancipation africaine, la nécessité se fait sentir d'en faire les jeux regroupant tous les pays indépendants d'Afrique. Apparus comme jeux régionaux avec la participation de tous les pays du continent, la nécessité d'obtenir la reconnaissance du Comité olympique international (CIO) se manifesta à ce moment-là.

Attribution des jeux à la République du Congo

L'assemblée générale des ministres de la Jeunesse et des sports des pays africains, tenue à Dakar le 12 avril 1963, décida d'attribuer l'organisation des jeux de 1965 à la République du Congo, qui reçut la mission d’en  définir les nouvelles  règles applicables sur le plan des structures et sur celui de la participation. Brazzaville abrita, du 24 au 29 février 1964, la conférence préparatoire.  Les délégués  de  vingt  et un  Etats  présents  à  cette  conférence trouvèrent la définition sur la structure organique et les modalités d'organisation technique furent approuvées. L'Afrique entière avait exprimé sa satisfaction par la résolution de la réunion des présidents des fédérations internationales, le 12 avril 1965, à Londres, en Angleterre, d'accorder le patronage des premiers Jeux africains  au CIO.

Le Congolais Jean Claude Ganga, secrétaire général des Jeux, avait pris une part active à cette réunion. Aussi faut-il rappeler que ces jeux  ont failli capoter,  pour la  simple  raison  de l'exclusion  de la  République sud-africaine pour cause  d'apartheid. La  Fédération internationale d'athlétisme avait trouvé  en cela une violation  à son règlement, d'autant plus que la fédération du pays  incriminé était son affiliée. Il  sied  de rappeler également que c'est à la faveur des 1ers Jeux africains  que le  lauw-tennis était inscrit, portant le nombre des disciplines  sportives retenues à dix. A cette occasion, leurs fédérations internationales ont approuvé les règlements des épreuves compétitives. Vingt et un pays avaient participé à cette première édition inaugurale  des Jeux africains, en l'occurrence l'Algérie, le Bénin ( à l'époque le Dahomey), la République centrafricaine, le Cameroun, la République  démocratique du Congo ( à l'époque Congo Léopoldville), la République  du Congo ( à l'époque Congo Brazzaville pour la différenciation avec l'autre Congo), la Côte d'Ivoire, l'Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le  Ghana,  la  Guinée  - Conakry,  la  Haute - Volta,  (devenue   Burkina  Faso),  le Madagascar, le Malawi, le Niger, le Nigeria, l'Ouganda, la République  arabe unie ( actuellement l'Egypte), le Sénégal, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie  et la Zambie.

 Les  disciplines   sportives  étaient  engagées   en  version  masculine   et féminine regroupées en sport individuel et collectif. Aux sports individuels, étaient inscrits:  l'athlétisme  dans  les  deux  versions,  la  boxe,  le  cyclisme,  le  judo,  la natation  et le  lawn-tennis.  Les  sports   collectifs  avaient aligné  le  basket-ball, masculin  et féminin, le  football, le  handball  et le volleyball.  Brazzaville  accueillit deux mille cinq cents athlètes et cinq cents officiels, sous le signe de l'unité africaine,  du 18 au 25 juillet 1965.                                                                                                                                                                                                                                                                                                A suivre

 

 

Pierre Albert Ntumba

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