Stade Denis Sassou-N’Guesso à Dolisie : Rémy Ayayos Ikounga annonce la pose d'une pelouse synthétique d’ici la saison prochaine

Mardi 22 Avril 2014 - 15:00

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L’installation d'une pelouse artificielle est une préoccupation du président de l’Athlétic club Léopards dont l’équipe ne produit plus des prestations de qualité cette saison à domicile, en raison de la dégradation avancée de l’aire de jeu. Rémy Ayayos Ikounga a partagé sa vision de doter l'installation d’une pelouse artificielle, dans une interview accordée à la presse présente à Dolisie lors du match aller du tour de cadrage. En attendant, il ne perd pas de vue qu'il faut motiver les supporters pour qu'ils soutiennent davantage l'équipe congolaise 

Les Dépêches de Brazzaville : À la fin du match, vous êtes descendu dans les vestiaires pour vous adresser aux joueurs. Quel a été votre discours face à eux ?

Rémy Ayayos Ikounga : C’est vrai que je suis descendu dans les vestiaires. D’abord pour dire aux joueurs que leur prestation n’était pas excellente, même si la victoire était au bout. Mais c’est une victoire à prendre avec des pincettes parce que ce n’est qu’une première manche. Je voulais aussi faire réaliser aux joueurs que le retour serait un match difficile. Au Ghana, il faut s’attendre à une équipe locale qui va mieux jouer. Nous ne connaissons pas la qualité du terrain là-bas. Mais nous avons le devoir de préparer ce match avec beaucoup de sérieux. C’est pour cela que j’ai attiré leur attention sur l’esprit de discipline, du respect de certaines règles de vie et d’hygiène pour que physiquement et moralement, nous soyons prêts pour affronter ce défi ghanéen parce que nous n’avons pas le choix. Nous devons nous qualifier au Ghana.

LDB : La pelouse de Dolisie ne semble plus obéir aux joueurs des Léopards qui sont très techniques. Comment y remédier ?

R.A.I. : Cette question est pertinente. Nous l’avons déjà évoquée à d’autres endroits et en d'autres temps. Je pense aussi qu’un journal de la place a écrit un article sur ce fait majeur. Vous voyez par exemple au Soudan, l’équipe a mieux déployé son jeu grâce à la qualité du terrain. Mais notre pelouse, franchement, est dans un état déplorable et piteux. Cela facilite l’équipe adverse qui vient défendre. Et l’équipe locale qui se doit de développer en étant un peu plus technique, plus attrayante et plus agréable, et donc plus offensive, est alors en difficulté. Vous voyez le nombre de pertes de balles, de tirs ou de centres ratés, de chutes impromptues... Tous ces faits me font penser que cette pelouse doit être refaite. Or j’avais pris contact avec plusieurs techniciens qui malheureusement, m'ont dit, et je fais confiance à leur expertise, qu’il fallait au moins deux mois pour refaire une pelouse. J’avais eu l'idée d’acquérir une pelouse en Belgique et de la placer rapidement, mais cela ne pourra jamais prendre moins de deux mois, voire deux mois et demi. Alors, pour cette saison, je pense que l'on doit s’y faire. C’est vraiment la mort dans l’âme mais il faut rester courageux. On va se contenter de ce que nous avons et jouer cette chance à fond.

LDB : L’apport du public dimanche au stade, vous a-t-il manqué ?

R.A.I. : Il y avait déjà un léger mieux comme on pourrait le dire. Mais je vais pendre une formule pédagogique en disant que le public peut mieux faire. Il reste beaucoup à faire parce que c’est une gangrène congolaise. Ce n’est pas seulement le public des Léopards, mais sur tous les stades congolais. Même quand ce sont les Diables rouges qui jouent, vous voyez bien que c’est un public qui est beaucoup plus spectateur que supporter et acteur. Il fait partie du match. Ce n’est pas pour rien que l’on parle du douzième homme. Si vous avez un public qui attend les buts pour crier et savourer, je pense que vous perdez un membre de l’équipe. J’espère que lors des prochaines occasions, grâce à certaines dispositions que nous sommes en train de prendre dans les quartiers avec du matériel adapté, on pourra connaître un public plus vibrant et qui terrorisera un peu plus l’adversaire… Même quand il faut respecter l’adversaire, il faut lui mettre une pression énorme. Et sur tous les stades sur lesquels nous jouons, vous voyez bien que nous avons cette pression à l’extérieur. Or nous nous attendons à cela au Ghana.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Rémy Ayayos Ikounga (Photo Adiac)