Suite et fin !

Ce dimanche 30 juillet 2017 prendra fin le processus engagé il y a deux ans par la plus haute autorité de l’Etat  dans le but de moderniser nos institutions avec l’adoption de la nouvelle Constitution, l’élection  du président de la République, le renouvellement  de l’Assemblée nationale et des Conseils locaux. Arrivée à son terme cette démarche collective qui, somme toute, s’est déroulée dans le calme d’une nation en paix avec elle-même va marquer le début d’une nouvelle aventure dont pourrait, dont devrait, sortir à échéance de cinq ans une nation plus dynamique, plus ambitieuse, moins fermée sur elle-même, plus ouverte sur le monde dont chacun espère l’affirmation en son for intérieur.

Même si les rapports de force n’ont pas vraiment changé entre la majorité et l’opposition parlementaire puisque le Parti congolais du travail et ses alliés sortiront à coup sûr vainqueurs des élections législatives dont nous allons vivre le deuxième tour, des modifications profondes sont en cours dans les deux camps. La percée des nouvelles générations et la progression vers la parité femmes-hommes qui ont marqué cette échéance ne peuvent, en effet, qu’entraîner à terme plus ou moins rapproché une accélération de l’émergence du Congo. En déplaçant le débat public des querelles politiciennes vers les questions de fond que pose à notre pays l’évolution générale du monde, cette percée et cette progression auront inévitablement des effets positifs.

Dans ce nouveau contexte, il importe désormais d’observer avec la plus grande attention les évènements qui marqueront les semaines à venir : élection du président de l’Assemblée nationale, composition du bureau et des commissions parlementaires, élection des présidents et des bureaux des conseils locaux, accession de la principale formation de l’opposition au statut officiel prévu dans la Constitution, tenue probable du congrès du Parti congolais du travail… De l’accumulation de ces faits, dont la liste n’est évidemment pas complète, sortira très probablement une gouvernance différente qui pourrait elle-même entraîner sinon un changement, du moins un remaniement de l’Exécutif.

Il va de soi que nous nous attacherons, dès le début de la semaine prochaine, à tracer pour vous qui lisez chaque jour ce journal les grandes lignes du nouveau paysage politique et institutionnel qui se dessine.