Téléphonie mobile : pas d’alternative à la collaboration pour démanteler les réseaux maffieux

Jeudi 17 Octobre 2013 - 16:08

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Les lourdes accusations de complicité portées à l’endroit des opérateurs du secteur ne laissent d’autre choix que leur adhésion sans condition aux efforts du ministère des Postes, téléphone et nouvelles technologies (PTNTIC) pour enrayer la fraude téléphonique.

En début de semaine, un haut responsable africain du premier opérateur mobile en nombre d’abonnés, Airtel, a rencontré le ministre Kin-Kiey Mulumba pour s’enquérir de la situation après la découverte et le démantelèlement de deux sites. Ensemble, ils ont réfléchi sur les mécanismes de collaboration pour mettre un terme à ces pratiques qualifiées de criminelles par le patron des télécoms, pour la simple raison qu’elles sont en train de saigner l’économie nationale, et porter un grave discrédit aux opérateurs de téléphonie mobile.

En effet, Kin-Kiey n’est pas allé par quatre chemins en parlant d’un manque à gagner qui coûte à l’État congolais des milliards de francs congolais. Aussi cette visite vient-elle réaffirmer la disponibilité des opérateurs du secteur. Certainement, d’autres sociétés lui emboîteront le pas pour aller vite sur cette question qui constitue déjà une épine dans les relations déjà difficiles entre les deux partenaires. À plusieurs reprises, le ministre est monté sur ses grands chevaux pour dénoncer le peu de fiabilité des chiffres dans ce secteur et de l’argent perdu pour l’État.

Plusieurs autres questions continuent actuellement à être évoquées par l’État et les privés. Il y a, par exemple, les problèmes de réseau à Muanda, entre le bureau de la Société commerciale des postes et télécommunications  et la station d’atterrage. Des solutions à ces problèmes seraient déjà sur le point d’être trouvées, a-t-on appris. Pour le reste, la ligne Muanda-Kinshasa se porterait bien, à en croire le ministère.

Enfin, l’on a annoncé le début d’ici la fin de 2013 des consultations pour l’octroi de la licence de quatrième génération. Une nouvelle d'ailleurs commentée abondamment, au regard des résultats mitigés de l’application de la 3G par les opérateurs. Cette étape serait davantage facilitée par l’adoption de la fibre optique, car celle-ci ouvre la voie à la connexion  à très haut débit. Désormais la concurrence permet d’accélérer la modernisation du secteur et pas étonnant que l'on parle déjà de la 4G. Selon certains analystes, les opérateurs des télécoms s’y étaient rapprochés, à travers la 3.75G.   

Laurent Essolomwa