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Témoignage : les balafres n’étaient pas un signe de supériorité ou de domination

Samedi 19 Octobre 2013 - 8:45

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Parmi les témoignages recueillis, un homme de plus de cinquante ans, balafré, originaire des Plateaux koukouya, nous livre sa pensée en quelques lignes

Tout d’abord en recadrant un fait. À l’époque des colons, avec la modernité et l’influence du christianisme, ces pratiques de scarification d’enfants le plus souvent en bas âge commençaient à ne plus être courantes. Des parents étaient emmenés à la police lorsque l’on constatait qu’ils étaient passés chez les « ombi’ambas ». Peu à peu, ce procédé considéré scientifiquement comme une mutilation tendait à disparaître tant dans les villes que dans les villages.

Ce procédé d’identification, qui parfois faisait mal, ne voulait valoriser aucune suprématie, souligne notre témoin. Il déplore d’ailleurs le fait qu’elle aurait du faire l’œuvre d’un recadrement, d’une valorisation par les nationaux. « Les Tékés sont les mêmes partout, en RDC, au Gabon et jusque dans les différentes parties du Congo. Ce sont les emplacements géographiques qui ont fini par nous distinguer », déplore-t-il.

Et il a ajoute pour toute conclusion que  c’est « une privation de notre liberté ».

Luce-Jennyfer Mianzoukouta