Tension FCC-Cach : l’UDPS prend fait et cause pour Jean-Marc Kabund

Jeudi 21 Novembre 2019 - 16:00

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Le président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est toujours dans le viseur des cadres du Front commun pour le Congo (FCC), qui ne sont pas prêts à lui pardonner son escalade verbale lors de la journée spéciale de la base, célébrée le 12 novembre, au siège de son parti. 

 

 

 

Les lignes n’ont pas assez bougé au sein de la coalition au pouvoir où les deux partenaires, le FCC et le Cap pour le changement (Cach), continuent d'entretenir une méfiance réciproque, nonobstant les appels à la raison lancés par leurs principaux leaders, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Le président intérimaire de l’UDPS, Jean Marc Kabund, est toujours dans le viseur des cadres du FCC qui ne sont pas prêts à lui pardonner son escalade verbale, le 12 novembre, au siège de son parti. L’intéressé, de surcroît deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du fait de la coalition, n’a pas eu sa langue dans la poche à cette occasion, excédé par le comportement barbare des militants du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie qui avaient brûlé récemment l’effigie du chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, à Kolwezi. Bien que cela ait été la conséquence de l’acte posé en liminaire par les combattants de l’UDPS, dans des circonstances quasi similaires, Jean Marc Kabund s’en est pris vertement sur un ton menaçant au FCC et à ses responsables.

Il a affiché son intention d’en finir avec le FCC qui, d’après lui, ne saurait tenir devant la fougue des militants de l’UDPS s’il leur en donnait le mot d’ordre. D’où la mise en garde faite à l'endroit des cadres de ce regroupement politique proche de l’ancien président de la République, tout en leur rappelant que Jacob Zuma, l’ex-président sud-africain, est aujourd’hui sous poursuites judiciaires après son passage à la tête de la nation arc-en ciel. Un message facilement décodé par le FCC qui, d’ores et déjà, prête à l'actuel leadership national l’intention d’enclencher une procédure judiciaire à l’encontre de son autorité morale qu'il il continue, par ailleurs, de  défendre le « bilan élogieux ».  

Des propos jugés irrévérencieux et outrageants à l’endroit de l’ancien chef de l'Etat pour lesquels la direction du FCC a demandé des excuses publiques du président par intérim de l’UDPS. Face à l’arrogance de l’incriminé qui tarde à s’exécuter, le FCC en a appelé à sa destitution pure et simple de son poste de premier-vice président de l’Assemblée nationale.

Redoutant la tournure prise par les événements, la direction de l’UDPS est montée au créneau pour défendre son président. Dans un communiqué publié le 20 novembre, le parti présidentiel a dénoncé, de la manière la plus rigoureuse, ce qu’il qualifie de « manipulation » tendant à attribuer à Jean-Marc Kabund des « propos mensongers et outranciers » qu’il n’a jamais tenus, « dans l'ignoble but de perturber le fonctionnement de la coalition FCC-Cach ». Dans ce texte, le secrétaire général de l’UDPS met quiconque au défi d'apporter la moindre preuve vidéo ou sonore attestant l’authenticité de ces allégations faussement attribuées à Jean Marc Kabund. Et d’ajouter que ce dernier intervenait en sa qualité de président intérimaire de l’UDPS et non sous sa casquette de deuxième vice-président de l'Assemblée nationale.

Les derniers paragraphes du communiqué sont on ne peut plus conciliants, exprimant tout l'intérêt pour l’UDPS à continuer d'œuvrer dans le cadre de la coalition : « l'UDPS/Tshisekedi rappelle son engagement et sa bonne foi dans la coalition, pour la promotion de l'intérêt général de la population et renouvelle sa détermination à travailler avec tous les partenaires de la coalition FCC-Cach, pour la stabilité et la réussite des institutions de la République ».     

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Marc Kabund

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