Territoire de Béni : Médecins sans frontières plaide pour la protection des otages

Jeudi 10 Avril 2014 - 18:19

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 L'ONG internationale à caractère humanitaire s’inquiète du sort de ces personnes parmi lesquelles quatre de ses collègues congolais ont été enlevés depuis neuf mois dans ce territoire.

Dans un communiqué de presse, Médecins sans frontières (MSF) demande aux autorités congolaises de prendre des précautions pour préserver la vie des otages au cours de la troisième phase des opérations militaires menées par les Fardc, avec l’appui de la Monusco, contre les groupes armés.

MSF apprécie le fait que les autorités congolaises affichent la volonté de soustraire les populations à la menace des groupes armés accusés d’attaques meurtrières, et notamment mis en cause dans l’enlèvement et la disparition de plusieurs centaines d’habitants du Nord-Kivu. Pour cette ONG, la population a déjà payé un lourd tribut à la violence, en s’alarmant sur les conséquences des combats en cours et sur le sort des Congolais détenus par les groupes armés. « Dans le cadre des opérations militaires conjointes menées actuellement, MSF demande d’urgence que toutes les précautions soient prises pour que la protection des otages soit considérée comme une priorité », souligne ce communiqué.

«En dépit de tous nos efforts et d’une collecte de nombreux témoignages, nos recherches comme celles de tous les Congolais affectés par ce type de disparition se heurtent à l’incapacité d’entrer directement ou indirectement en contact avec les personnes enlevées », explique le président de Médecins sans frontières, Dr Mego Terzian. Car neuf mois après les faits, l’incertitude demeure quant au sort de l’équipe MSF, dans un contexte de recrudescence d’enlèvements observés depuis le début de l’année 2013.

Au moment où les opérations militaires sont en cours, à en croire ce communiqué, MSF multiplie les démarches pour retrouver les membres de son équipe. « Devant la durée des combats et leur intensité, nous sommes particulièrement inquiets du sort des otages, d’autant qu’aucun d’entre eux n’a été libéré à ce stade », poursuit Mego Terzian.

Pour rappel, c’est au cours des attaques du 11 juillet 2013 à Kamango, une localité située à 80 km au nord-est de Béni que plusieurs personnes ont été tuées, d’autres enlevées et des dizaines de milliers d’habitants ont fui en direction de l’Ouganda. Sur la liste des personnes disparues figurent quatre membres de MSF en mission d’évaluation dans ce coin du pays.  

Gypsie Oïssa Tambwe