Tourisme : plaidoyer pour la réhabilitation du parc zoologique de Brazzaville

Samedi 22 Juillet 2017 - 14:45

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Les intervenants aux dernières assises nationales du tourisme ont exhorté le gouvernement congolais à l’implantation de parcs zoologiques associés à des sites de loisirs modernes dans les grandes villes du pays. Un appel à penser au parc de Brazzaville plusieurs fois scruté par des sociétés expertes capables de le réhabiliter. 

La recommandation faite au Congo d’organiser des campagnes de sensibilisation à l’importance du tourisme dans le développement et la diversification de l’économie, son implication dans l’intégration régionale et la valorisation du patrimoine naturel et culturel est un processus qui s’accompagnera sans doute d’un plan concerté de valorisation des sites qui existent.

Détruit pendant les événements de 1997, le parc zoologique de Brazzaville compte parmi les zones d’attraction d’un tourisme urbain à viabiliser. Selon une base de données de Wordwide Zoo, le parc zoologique de Brazzaville, comptait peu avant 1997 une collection zoologique importante repartie sur 4 hectares dans des enclos à ciel ouvert, des cages, volières, bassins et vivarium. La collection zoologique, souligne le document, comptait plus de 14 espèces de mammifères avec 70 spécimens dominés par des primates.

S’il est vrai que ce parc représentait un potentiel indiscutable de croissance économique, de valorisation culturelle et identitaire forte de la ville capitale, il mérite aujourd’hui un regard circonspect.

Situé dans la réserve forestière de la Patte d’Oie, le parc zoologique de Brazzaville, construit en 1952, est une véritable vitrine de la faune congolaise. Il n’est pourtant plus que l’ombre de lui-même, transformé en un simple centre de récréation, distraction, loisirs, repos et surtout de lecture pour les élèves et étudiants. A défaut de quelques chants d’oiseaux, les visiteurs sont servis par des courses effrénées de lézards  arpentant les arbres vieillissants.

Plusieurs fois évalué, par des sociétés expertes pour sa réhabilitation, après d’échanges médiatisés avec les autorités congolaises compétentes, le site n’a toujours pas bénéficié de coup de pioche tel qu’annoncé. Le dernier projet en date pour ce site, est celui de Moorph Group, une société britannique spécialisée dans les parcs zoologiques, qui s’est prononcée l’année dernière pour sa reconstruction. La société qui vantait, lors d’un entretien avec la ministre Rosalie Matondo, avoir travaillé dans London zoo et le parc zoologique de Francfort, en Allemagne, n’est pas revenue au Congo depuis lors.

Au début de cette année, la volonté affichée par les autorités de faire du tourisme l’un des axes majeurs de la diversification de l’économie est un signal fort de ce que le parc zoologique de Brazzaville pourrait, dans les prochains jours, revêtir d’une nouvelle identité. Il s’agira probablement de briser la vétusté des infrastructures datant des années 1950. Car, même avant les événements de 1997, ayant saccagé ce parc, ces infrastructures étaient déjà tombées en ruine et la collection zoologique était jugée maigre, peu diversifiée et non attrayante.

Le parc zoologique de Brazzaville, que l’on peut intégrer dans le tourisme urbain, devrait booster la destination Congo, celle de la ville capitale en l’occurrence. En France, par exemple, le tourisme urbain est la deuxième destination de voyage après le rural.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

De jeunes Brazzavillois visitant des primates

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