Tourisme : zoom sur les sites qui attirent de plus en plus de visiteurs

Vendredi 13 Novembre 2020 - 12:46

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Restée longtemps dépendante du pétrole qui représente à lui seul 60% du PIB, l’économie congolaise tente bien que mal de se diversifier et dans cette lancée, le pays pourrait miser notamment sur le secteur du tourisme. Avec une panoplie de sites naturels à fort potentiel et pour certains encore bruts, la population locale nourrit de plus en plus le désir d’explorer cette grande richesse écologique et paysagère attachée aux espaces naturels du Congo. Découvrons quelques-uns d’entre eux.

Le Congo affiche de plus en plus sa volonté de s’ouvrir au monde et entend bien devenir une destination touristique de choix. Avec de magnifiques joyaux naturels peu exploités et valorisés, ainsi que la participation de quelques futurs investisseurs, le pari pourra être remporté.

Les chutes de la Loufoulakari

Situées à des dizaines de kilomètres de Brazzaville, elles présentent l’une des cascades d’eau les plus impressionnantes du pays et offrent une très belle vue sur la forêt tropicale congolaise. Les chutes sont belles, bruyantes et le site de la Loufoulakari est encore à l’état naturel. Il est, cependant, dommage que ses environs ne soient pas aménagés pour permettre des campings ou séjours à longue durée des touristes. Un autre problème qui ralentit actuellement l’attraction à grande échelle de ce site est l’état de la route. Peu pratique, c’est au prix d’effort que les touristes arrivent à se rendre en véhicule jusqu’au site. Seules les voitures 4X4 y sont accessibles.    

Les chutes de Bela

Encore appelées chutes de la Louvoubi, les chutes de Bela se situent dans le sud-ouest du Congo, précisément dans le département du Pool, à 60 km au sud de Brazzaville. Grâce à ses cascades avec vue sur les rives de la République démocratique du Congo, les chutes offrent un splendide paysage aux touristes qui peuvent, durant leur escapade, se baigner sur la plage des chutes ou faire un pic-nic à proximité.  

La réserve de Lésio-Louna

A quelques heures de la capitale dans le nord du Pool, précisément dans le district de Ngabé, on accède à une zone en pleine nature, où l'on se sent bien et loin de tout. Traversée par les rivières Lésio et Louna, ainsi que bordée par la Léfini, la réserve naturelle des gorilles de Lésio-Louna (RNGLL) a tout pour attirer les visiteurs. Le site d'Iboubikro qui est la base vie est l’espace le mieux agencé, avec un logement campagnard, récent et propre.

A côté, il y a le site d'Abio, où se trouve un autre hébergement. Il abrite un groupe de gorilles adultes qui vivent en semi-liberté sur les îles couvertes de forêts jusqu’à ce que, devenus autonomes, ils rejoignent la quarantaine de gorilles relâchés vivant en totale liberté. L’espace est également agréable grâce aux possibilités de balade sur la rivière, de contemplation d’oiseaux de tout genre, d’hippopotame et parfois quelques singes au matin ou le soir.

Le site fait, par contre, face à une difficulté du fait qu’il est géré par plusieurs organismes, dont l'Etat congolais. Certains observateurs estiment que cela est un frein à son évolution et à la possibilité du développement d’un écotourisme, susceptible de profiter à la fois aux travailleurs, aux villages voisins et à la réserve elle-même.

Le lac bleu

Surnommé « l’anneau de saturne », le lac bleu est un site touristique sur la vallée de Mâh situé à 10 km de Dolisie et 136 km sur la route nationale 2 de Brazzaville. C’est un lac source, car il y a une évacuation d’eau, mais pas d’entrée. Il doit son nom à la roche de couleur bleue qu’il abrite, quoique par temps couvert.

A proximité du lac, les visiteurs peuvent se rendre au village des gorilles sur le site d’Iboubikro. Il est aussi possible de passer un bon moment avec les bébés gorilles à la nurserie du site d’Iboubikro, de se baigner dans l’eau claire et fraîche du lac, de pêcher les carpes, d'observer les oiseaux et les plantes, de faire une randonnée vers la montagne Ngaka, de pique-niquer et simplement de profiter du cadre.

La grotte de Nkila-Ntari

La gigantesque grotte souterraine de Nkila-Ntari, longue de près de 30 kilomètres, se trouve dans le département de la Bouenza, près du village éponyme, dans le sud du pays. La caverne est localisée à environ 800 mètres du village, à mi-chemin sur la piste reliant les localités de Mouyondzi et de Bouansa. Disposant de deux entrées juxtaposées, la descente dans ce tunnel long passe par des boyaux d’un mètre de diamètre et des galeries beaucoup plus vastes où le plafond est à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Il faut donc être relativement sportif et bien entendu se munir d’une torche. Une corde permet même d’accéder à une sortie au fond de la grotte qui conduit sur un plateau.

La grotte est parsemée de peintures rupestres, de stalactites et stalagmites. On trouve également une source dans la grotte où barbotent des poissons et tortues. Loin de la folie et de la pollution de la ville, elle donne l’impression d’être dans le plus bel endroit que la terre ait jamais porté. Cette grotte de Nkila-Ntari a servi de refuge aux populations riveraines pendant la traite des Noirs et la période coloniale. Et, même si les voyages à court terme sont de plus en plus difficiles à planifier à cause de la crise sanitaire de Covid-19, la grotte de Nkila-Ntari est une vraie beauté pour l’industrie touristique congolaise.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Un aperçu des chutes de la Loufoulakari/DR ; 2- Des bébés gorilles de moins de 5 ans nourris par une soigneuse animalière à la réserve de Lésio-Louna/DR ; 3- La grotte souterraine de Nkila-Ntari/DR

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